Le ministre de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, a condamné mercredi la violence et le chantage alors que le mouvement des "Bonnets rouges" bretons a donné jusqu'à mercredi midi au gouvernement pour supprimer l'écotaxe. "La violence ne donne pas des droits", notamment à exercer "un chantage sur le gouvernement" et "doit être condamnée", a déclaré le ministre sur France 2. Il a rappelé que le gouvernement, qui a suspendu la semaine dernière l'écotaxe devant une forte opposition, notamment en Bretagne, avait "invité au dialogue" pour "trouver des solutions" sur cette mesure qui devait entrer en vigeur au 1er janvier et rapporter 1 milliard par an.
"Ma responsabilité, c'est d'entendre le mécontentement (...) mais on ne peut pas accepter ce précédent qui serait "plus on casse, plus on a de chance d'obtenir satisfaction"", a prévenu le ministre, sinon "cela va être le chaos dans ce pays". Le collectif des "Bonnets rouges" est à l'initiative de la manifestation qui a réuni samedi à Quimper entre 15.000 et 30.000 personnes. Une quinzaine de bornes ou portiques de collecte de l'écotaxe ont été détruits en France depuis le début de la contestation qui se concentre en Bretagne, région touchée de plein fouet par la crise de l'agroalimentaire. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a répété mardi que l'écotaxe poids lourds devait être "mise en place" sans avancer de date.
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