Au lendemain du désaveu de Christiane Taubira par Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, invité mercredi matin de RTL, a répété avoir été mis au courant des écoutes visant Nicolas Sarkozy « à l’occasion des révélations du Monde. Je savais qu’il y avait une enquête visant Nicolas Sarkozy sur la présomption de participation d’un pays à un financement politique (…) Personne n'était au courant sur le contenu de ces écoutes. Nous respectons le travail de ces juges d'instruction qui agissent de manière indépendante", a déclaré le ministre.
Quant à une éventuelle faute de Christiane Taubira, Manuel Valls a jugé cela "grotesque. Nous assistons à une opération grossière qui vise à mettre en cause la justice".
L'ancien patron de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) Christian Lothion a affirmé mercredi qu"il avait bien été informé du placement sur écoute de Nicolas Sarkozy" mais n'en "avait pas informé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls". "Oui, j'ai bien été informé de la mise sur écoute de l'ancien président de la République. J'ai considéré que je n'avais pas à informer le ministre de l'Intérieur, ni du placement sur écoute, ni du contenu des transcriptions", a expliqué Christian Lothion, qui était le patron de la DCPJ jusqu'en janvier.
DÉCRYPTAGE - Le "cadeau" de Taubira à la droite
INFO - Non, Thierry Herzog n’était pas sur écoute
ZOOM - Écoutes téléphoniques : que dit la loi ?
RÉSUMÉ - Sarkozy sur écoute : une nouvelle affaire en six actes