Martine Aubry (PS) a ironisé samedi sur la proposition de François Hollande de recréer au cours du prochain quinquennat l'ensemble des postes supprimés depuis 2007 dans l'Education nationale, se disant "contente" que son rival à la primaire ait selon elle "changé d'avis".
"Je suis contente que François Hollande fasse maintenant de l'éducation une priorité et qu'il ait changé d'avis car il y a encore quelques jours, il disait vouloir sanctuariser le budget de l'éducation à ce qu'il est aujourd'hui", a taclé la maire de Lille, en marge de l'université de rentrée du PS du Nord, organisée dans la métropole lilloise.
François Hollande a déclaré vendredi à Soissons, dans l'Aisne, qu'il recréerait en cinq ans, s'il était élu à l'Elysée, les "60.000 à 70.000" postes supprimés dans l'Education nationale depuis 2007, en promettant d'arrêter "l'hémorragie que représente la règle du non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite".
"Remettre des enseignants oui, mais en remettre en priorité là où il y en a besoin, la réponse est donc un peu plus complexe", a estimé Mme Aubry, qui juge qu'"il faut des moyens et des enseignants", mais "également des psychologues et des éducateurs pour les consolider dans leur tâche".