La Russie a déploré mercredi l'absence d'observateurs de l'OSCE à la présidentielle qui se tiendra en avril-mai en France, estimant "peu convaincantes" les affirmations selon lesquelles il n'y aurait pas de problèmes électoraux dans les pays à la démocratie "développée".
"Une telle approche, dans laquelle le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE envoie des observateurs où bon lui semble, et ne le fait pas dans d'autres pays membres, suscite la perplexité", déclare le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. "C'est malheureusement encore un cas de politique du deux poids - deux mesures", affirme le ministère russe.
Il souligne qu'alors qu'elle dépêche des centaines d'observateurs lors des élections dans les pays de la Communauté des Etats Indépendants (CEI, ex-URSS moins les Baltes et la Géorgie), l'OSCE effectue une surveillance "allégée" voire "pas de surveillance du tout" dans les pays "à système démocratique prétendument développé". La dernière élection en Russie a donné lieu de nombreuses fraudes, partiellement reconnues par le pouvoir.