• Le résultat. La droite a remporté une victoire écrasante, dimanche 29 mars 2015, lors du second tour des élections départementales. Selon les résultats officiels, elle remporte ainsi les 2/3 des départements. La forte abstention, 50,02%, sans atteindre le record des cantonales de 2011, a pesé dans ce scrutin, nouvelle défaite pour la gauche.
• Les départements. 66 départements vont être dirigés par la droite et 34 par la gauche, à l'issue des élections départementales qui ont vu 25 départements basculer de gauche à droite et un seul, la Lozère, dans l'autre sens. La majorité est toujours indécise dans le Vaucluse, lundi à la mi-journée, où les deux camps sont à égalité et le FN, qui n'a décroché aucun département, est en position d'arbitre.
• La répartition en nombre de cantons (deux sièges par canton).. La droite a obtenu 2.418 sièges, la gauche 1.592 et le FN 62 aux premier et second tours des élections départementales, selon un décompte de l'AFP portant sur tous les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.
Dans le détail :
- Les binômes Union de la droite (UMP plus UDI), ceux de l'UMP et ceux de UDI totalisent 1.956 sièges.
- Les binômes Union de la gauche (associant un socialiste à un représentant d'un autre parti de gauche) et les binômes PS (constitués de deux candidats PS) ont gagné 1.218 sièges.
- Les élus "divers" ont obtenu 32 sièges et l'extrême droite, hors FN, 4 sièges.
• La totalisation en voix. La droite a totalisé 45,03% des suffrages exprimés, contre 32,12% pour la gauche et 22,23% pour le Front national, selon la totalisation définitive du ministère de l'Intérieur publiée lundi. Le bloc de la droite a recueilli 8.322.958 voix, le bloc de gauche 5.939.339.
Dans le détail :
- Les binômes Union de la droite (UMP + UDI) ont obtenu 27,61% des suffrages exprimés, ceux de l'UMP 8,64%, ceux de l'UDI 1,34%, ceux du MoDem 0,26%.
- A gauche, les binômes Union de la gauche (c'est-à-dire comprenant à chaque fois un socialiste) ont recueilli 9,08%, ceux du PS seul 16,06%.
- Parmi les autres binômes de gauche, le Front de gauche a recueilli 1,44%, le PCF 0,54%, le PRG 0,35%, EELV 0,16%.
- Le reste se répartit entre les divers droite, les divers gauche et d'autres formations (Parti de gauche, Debout la France, extrême droite hors FN...).
>> Les résultats dans les départements clés :
• Aisne : selon les résultats officiels, la droite arrive devant devant la gauche d'une courte tête. L'UMP et l'UDI obtiennent neuf cantons tandis que la gauche en conserve huit. Les quatre derniers tombent dans les mains du FN.
• Allier : c'était l'un des deux départements communistes, il bascule désormais à droite. Selon les résultats définitifs, les binômes de droite obtiennent la majorité au conseil départemental avec 20 sièges. La gauche en a obtenu deux de moins.
• Bouches-du-Rhône : c'est la fin de l'ère de Guérini. Le département, à gauche depuis 60 ans, passe aux mains de la droite. La chef de file de l'union de la droite, UMP-UDI, Martine Vassal, a gagné 16 cantons sur 29.
• Cher : selon les résultats officiels, le département, dirigé par la gauche depuis 2004, bascule à droite. La droite remporte 12 cantons sur 19. Michel Autissier, élu conseiller départemental dans le canton à Aubigny-sur-Nère, devrait être le nouveau président du conseil départemental.
• Côtes-d'Armor : selon les résultats officiels, le département, à gauche depuis 39 ans, bascule à droite. La droite et le centre remportent 17 des 27 cantons.
• Corrèze : selon les résultats officiels, le département, fief du président de la République, bascule à droite. L'UMP et l'Union de la droite remportent 13 des 19 cantons.
• Doubs : si les socialistes avaient réussi à gagner la législative partielle en février, ils ne sont pas parvenus à conserver le département qui bascule à droite, avec 12 des 19 cantons. C'est le président PS du conseil général, Claude Jeannerot, qui l'a annoncé lui-même. "Il semble que la victoire des forces de droite soit nette, la majorité est perdue", a-t-il regretté devant la presse.
• Drôme : après onze années sous une majorité de gauche, le département passe à droite, selon les résultats officiels. La nouvelle majorité remporte 11 cantons sur 19.
• Essonne : le département, terre d'élection de Manuel Valls et présidé jusqu'alors par Jérôme Guedj, bascule à droite. Seuls 6 cantons sur 21 restent à gauche (elle en possédait 13).
• Gard : la gauche conserve le département, avec 11 cantons contre 10 à la droite et 2 au FN. Le président sortant, Jean Denat (PS), a été battu. Son premier vice-président, Denis Bouade (PS), pourrait être candidat à sa succession, de même que le divers gauche Alexandre Pissas. Le FN n'a pas donné sa position quant à l'élection du président.
• Indre-et-Loire : la droite ravit le département à la gauche. Elle remporte 15 des 19 cantons contre seulement 4 à la gauche.
• Isère : selon les résultats officiels du ministère de l'Intérieur, le département bascule à droite, avec 41,82% des suffrages et 16 des 29 cantons. Absente au second tour dans 11 des 28 cantons, la gauche se doutait qu'elle allait perdre ce département, qu'elle détenait depuis 2001.
• Jura : la droite ravit le conseil général du Jura à la gauche, avec 14 des 17 cantons.
• Meurthe-et-Moselle : la gauche conserve le département en remportant 14 cantons sur 23.
• Nord : le département bascule à droite, avec 26 cantons (25 pour l'union de la droite et un DVD) des 41 cantons.
• Oise : l'Oise passe à droite, avec 15 des 21 cantons (4 pour la gauche et 2 pour le FN).
• Pyrénées-Atlantiques : le département bascule à droite, avec 13 des 27 cantons pour la droite et le centre, contre 10 à la gauche, 3 au Modem et 1 sans étiquette.
• Pyrénées-Orientales : selon les résultats officiels, le département reste à gauche (10 cantons sur 17). Ségolène Neuville, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées et à la lutte contre l'exclusion, a été réélue au Conseil départemental, en récoltant 51,10% des voix.
• Saône-et-Loire : la Saône-et-Loire, présidée par Arnaud Montebourg entre 2008 et 2012, bascule à droite. La droite remporte 16 cantons, contre 13 pour la gauche.
• Seine-et-Marne : selon les résultats officiels, le plus grand département d'Ile-de-France, passe à droite (19 cantons contre 4 au PS). L'UMP recueille plus de 36% des voix contre 12,58% pour le PS, qui le dirigeait depuis 2004.
• Seine-Maritime : le département passe à droite, avec 18 des 35 cantons.
• Seine-Saint-Denis : la gauche conserve la Seine-Saint-Denis de peu, avec 12 des 21 cantons.
• Tarn-et-Garonne : selon les résultats officiels, la gauche (Union de la gauche, PS, PRG) a remporté 14 des 30 sièges, à égalité exacte avec la droite. La majorité sortante de gauche au Conseil général, présidé par le patron du PRG (Parti radical de gauche), Jean-Michel Baylet, est suspendue à l'attitude d'un binôme, classé Divers gauche par le ministère de l'Intérieur, mais qui se revendique "sans étiquette".
• Val-de-Marne : la gauche conserve le Val-de-Marne, en remportant 14 cantons sur 25. Après la défaite des communistes dans l'Allier, le Val-de-Marne devrait rester le seul département présidé par le parti communiste.
• Var : la droite conserve le département face au FN. L'UMP et l'UDI faisaient face au parti frontiste dans 20 des 22 cantons encore en jeu. Le sénateur-maire UMP de Toulon, Hubert Falco, a remercié sur Twitter les électeurs. De son côté, le secrétaire départemental du FN, Frédéric Boccaletti, a reconnu la défaite de son parti, qui se contente de 3 cantons sur 23.
• Vaucluse : c'était l'un des grands espoirs du FN mais le département n'est finalement pas remporté par le parti frontiste. Pour autant, aucune majorité ne se dessine puisque la droite et la gauche remportent le même nombre de conseillers, 12 chacun. Le FN et la Ligue du Sud totalisent 10 conseillers.
L'élection des présidents. Ce deuxième tour est suivi d'un troisième jeudi 2 avril, lorsque les conseillers départementaux fraîchement élus désigneront les présidents des départements, un processus épineux là où les majorités sont relatives ou incertaines, comme dans le Vaucluse où gauche et droite pourraient être contraints à une alliance.
Les résultats du premier tour. La droite était sortie largement en tête lors du premier tour, dimanche 22 mars. Le duo UMP-UDI avait ainsi obtenu 27,5% des voix, devant le FN à 25% et le PS à 21,4%. Un résultat qui avait débouché sur 314 triangulaires et une quadrangulaire pour le second tour.
Valls : la victoire de l'UMP est "incontestable"
Sarkozy : un "désaveu sans appel" pour l'exécutif
Départementales 2015 : "magnifique succès" pour le FN selon Marine Le Pen
Départementales 2015 : environ un Français sur deux s'est abstenu