L’aveu. "Toutes nos forces seront tendues vers un seul but : inverser la courbe du chômage d'ici un an. Nous devrons y parvenir coûte que coûte", avait martelé François Hollande lors de ses vœux... pour l'année 2013. Mardi soir, lors de ses vœux pour 2014, le chef de l’État a toutefois reconnu un échec, à demi-mots. "En 2013 le chômage est resté à un niveau encore élevé", a-t-il concédé, annonçant notamment un "pacte de responsabilité" pour les entreprises. On vous résume ce qu'il fallait retenir de l'intervention présidentielle.
Pas de changement de cap... Alors que le chômage est encore reparti à la hausse en novembre avec 17.800 demandeurs d'emploi supplémentaires sans activité, le président de la République ne regrette rien. "La tendance de ces derniers mois s'améliore. Les résultats sont longs à apparaître mais ils sont là. Et j'ai confiance dans les choix que j'ai fait", a déclaré le président de la République, qui fait de l'emploi sa première priorité. "Je vous le redis ce soir: je n'ai qu'une priorité, qu'un objectif, qu'un engagement, c'est l'emploi. Chaque employé qui reprend un travail, c'est une famille qui respire", a-t-il insisté.
... mais un "pacte de responsabilité" avec les entreprises. Le chef de l’État a tout de même annoncé une nouvelle mesure pour tenter de tenir sa promesse de 2013 en 2014. Après le "Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi", annoncé un an plus tôt, place au "pacte de responsabilité". "Nous aurons besoin de la mobilisation de tous pour gagner cette bataille" et "c'est pourquoi je propose un pacte de responsabilité aux entreprises. Il est fondé sur un principe simple : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et, en même temps, une contrepartie : plus d'embauches et plus de dialogue social", a-t-il détaillé.
>> Face à cette mesure, les patrons se montrent partagés. Plus d’infos ici.
"Les impôts sont lourds, trop lourds". Fin novembre, 3,29 millions de demandeurs d'emploi sans activité pointaient encore à Pôle Emploi. François Hollande a reconnu que la crise s'était "révélée plus longue, plus profonde que nous l'avions nous-mêmes prévu". "Nous en avons payé le prix avec une croissance faible et une succession de plans sociaux". Une crise qui, selon lui, justifiait les efforts demandés au Français. "L'état même du pays a justifié que je vous demande des efforts, a-t-il souligné. Et je sais ce qu'ils représentent. Les impôts sont devenus lourds, trop lourds, à force de s'accumuler depuis de nombreuses années".
"J'assumerai". Et le chef de l’État de promettre davantage de réductions de dépenses, qu'il orchestrera en personne. "Nous devons faire des économies partout où elles sont possibles" avec notamment les collectivités locales, qui doivent voir leurs compétences clarifiées, afin de pouvoir "à terme baisser les impôts". "J'assumerai, moi-même, la responsabilité et le suivi de ce programme d'économies durant tout le quinquennat".