Jean-Louis Borloo, président du parti radical et du groupe centriste à l'Assemblée nationale, a estimé mercredi que les emplois d'avenir n'étaient "pas une réponse satisfaisante" tout en concédant que celle-ci pouvait "être conjoncturellement nécessaire".
"Suite à la présentation du projet de loi portant création des emplois d'avenir aujourd'hui en conseil des ministres, j'ai envie de dire + pourquoi pas, mais...+", écrit l'ex-ministre dans un communiqué. "L'emploi d'avenir comme mesure d'urgence pour les jeunes les plus éloignés de l'emploi, qui ne serait pas d'accord ? Ce n'est pas une réponse satisfaisante mais elle peut être conjoncturellement nécessaire", ajoute-t-il.
Mais il a une "inquiétude" et relève que "les contrats d'avenir ont déjà été créés en 2005 dans la loi de cohésion sociale". "Il n'y a donc rien de nouveau. 450 000 contrats aidés existent et sont financés. Le dispositif proposé aujourd'hui n'est aujourd'hui pas budgété. Si ces nouveaux contrats sont financés au détriment des contrats actuels, il s'agirait d'une vraie catastrophe pour les publics les plus précaires qui en bénéficient actuellement", poursuit M. Borloo.