L’INFO. C’est LE principal atout de François Hollande dans sa bataille pour inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Les emplois d’avenir, objet de toutes les attentions présidentielles, ont donc fait l’objet d’un rapport parlementaire de la mission d’évaluation et les premières nouvelles sont mitigées : 56.000 contrats ont certes été signés, mais le gouvernement veut faire encore plus.
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Cap sur l’objectif 100.000 ! Le ministre du Travail, Michel Sapin, a appelé mardi à "donner un dernier coup de rein" pour atteindre l'objectif de 100.000 emplois d’avenir signés à la fin de l'année. Pour cela, "tous les ministres doivent se mobiliser, ils le sont, pour mettre en œuvre, donner de la dynamique à des politiques qui sont en train de réussir", a déclaré ce proche de François Hollande après une réunion de travail sur l'emploi à Matignon autour de Jean-Marc Ayrault, mardi.
"L’objectif est jouable, à condition de mettre les bouchées doubles", a confié à Europe 1 le socialiste Jean-Marc Germain (photo), auteur du rapport. La pression, elle est bien là. Sous la pression du gouvernement, le rythme s’est en effet accéléré : après un retard à l’allumage, on tourne actuellement à 500 contrats d’avenir signés par jour.
Un objectif revu à la hausse ? Le rapport pointe par ailleurs de grosses disparités, avec une montée en puissance plus rapide en zone rurale qu’en zone urbaine. La région Ile-de-France par exemple est à la traîne, bien en dessous de la moyenne nationale. Pire encore, alors que les jeunes issus des zones urbaines sensibles (ZUS) sont censés représenter 20% du recrutement - et 30% à terme -, ils ne représentent actuellement que 15,7% des contrats d’avenir.
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Au-delà du constat, le rapport fait également de nombreuses propositions pour doper le dispositif, en plaidant notamment pour plus de souplesse. Selon les informations d’Europe 1, Jean-Marc Germain devrait aussi proposer d’augmenter le nombre des contrats d’avenir prévus pour 2014, en passant de 50.000 à 100.000, ce qui ferait donc un total de 200.000 sur deux ans.