L'ancien président a fait une visite éclair dans le pays, mardi.
L’information. Lundi, une source gouvernementale libyenne avait glissé que Nicolas Sarkozy était attendu à Tripoli. Mardi matin, la correspondante d'Europe 1 a pu constater que l'ex-président de la République avait bel et bien rencontré le maire de Tripoli dans la matinée, en compagnie d’Alain Juppé et de Dominique Perben. L’ancien président a félicité les Libyens pour leur transition démocratique, ajoutant que s’ils échouaient, cela aurait des répercussions dans le monde entier. L'ancien chef de l'Etat a par ailleurs longuement insisté sur la nécessaire réconciliation nationale. "Veillez à l'unité de la Libye. C'est votre bien le plus précieux", a t-il indiqué. "Ne soyez pas hostiles vis-à-vis de ceux qui ont travaillé sous un régime qui fait peur. Pour ceux qui ont le sang sur les mains, c'est différent". "La Libye a besoin de tous ses enfants", a-t-il encore déclaré.
Après une visite de quelques heures à Tripoli, l'ex-président français Nicolas Sarkozy était attendu à Benghazi, bastion de la révolution libyenne qui fête mardi le 2e anniversaire du début de l'intervention militaire de l'Otan, le 19 mars 2011.
Que fait-il en Libye ? La venue de Nicolas Sarkozy coïncide avec le deuxième anniversaire du lancement des opérations militaires de l'Otan, le 19 mars 2011, quand des avions français avaient bombardé un convoi des forces de régime de Kadhafi aux portes de Benghazi, contrôlée alors par les insurgés. Depuis, l’ancien président est vu comme "un sauveur". Selon le chef du Conseil local de Tripoli, Sadat al-Badri, Nicolas Sarkozy répond ainsi à une invitation qui lui avait été adressée par le Conseil en 2012. "Nous l'avons invité pour pouvoir lui exprimer notre gratitude et notre reconnaissance pour son rôle dans la révolution libyenne", a déclaré Badri.
Pas de comité d’accueil. Selon Marine Casalis, la correspondante à Tripoli d’Europe 1, les habitants n'ont pas du tout été mis au courant de la venue de Nicolas Sarkozy, pour des raisons de sécurité. Si quelques drapeaux sont accrochés aux fenêtres, ils sont libyens et non français. L’ancien chef de l’Etat reste néanmoins très populaire au sein de la population libyenne, où il n’est pas rare d’entendre encore des "merci Sarkozy, merci la France !"