"Troisième homme de la primaire", "arbitre", "faiseur de roi" et… indécis. Arnaud Montebourg qui devait, selon son entourage se prononcer jeudi "à titre personnel" sur le second tour du scrutin, n’a toujours pas fait connaître son choix.
Sa décision attendue jeudi… euh vendredi
Le député de Saône-et-Loire se décidera en faveur de Martine Aubry ou de François Hollande, "très certainement vendredi", a assuré, jeudi à Europe1.fr, Géraud Guibert, l'un de ses porte-parole. Une fois achevée la consultation avec les deux candidats" finalistes.
Mercredi soir, peu avant le débat télévisé entre les deux impétrants, l’homme aux 17 % avait fait savoir, dans un communiqué, qu'il n'avait "pris aucune décision étant donné que d'une part le débat n'avait pas encore eu lieu et que d'autre part aucun des deux candidats n'avait à ce moment-là répondu à sa lettre datée de mardi". En début de semaine, il avait également pris soin de préciser qu'il ne donnerait pas de consignes de vote, mais qu'il se prononcerait à titre personnel.
Quel influence aura "son choix personnel" ?
Reste que, dans l’attente de sa décision, ses électeurs du premier tour commencent, eux, à faire leur marché parmi les choix offerts par le second tour. Interrogés à l’issue du débat entre François Hollande et Martine Aubry, certains confiaient à Europe1.fr leur volonté de ne pas aller voter, de voter blanc ou de voter pour Martine Aubry… (Voir toutes leurs réponses ici.)
Dans ce contexte quel impact pourra avoir le "choix personnel" d’Arnaud Montebourg ? "Evidemment que sa décision aura une influence", estime Jean-Daniel Lévy, directeur du département Opinion d'Harris Interactive.
"Mais tout le monde ignore le degré de cette influence", nuance le sondeur, joint par Europe1.fr. "Les reports de voix dans un congrès, cela fonctionne très bien. Mais lors des scrutins nationaux, on a bien vu que les Français faisaient un peu comme ils l’entendent. Les reports de voix sont alors très limités", indique-t-il. Tout ça pour ça, donc.