L’INFO. Nicolas Sarkozy poursuit ses meetings. Quelque 2.000 supporters l'ont applaudi mercredi soir dans un gymnase de Saint Cyr sur Loire dans la banlieue de Tours. L'ancien président, raillé pour son absence de programme concret, a notamment lancé l'idée d'organiser trois référendums après la présidentielle : sur la fusion des conseils généraux et régionaux, la baisse du nombre de parlementaires et une activité minimum obligatoire en échange des prestations sociales. Mais ce qu'on retiendra surtout, c'est que, pour la première fois, il a évoqué Jacques Chirac dans son discours.
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"Je n’ai pas toujours été discipliné et sage". Est-ce une façon de lui répondre ? Début octobre, Jacques Chirac, dans une confidence au Figaro, avait assuré que sa préférence allait à Alain Juppé dans la bataille que se livrent actuellement les ténors de la droite : "J'ai toujours su qu'Alain Juppé serait au rendez-vous de son destin et de celui de la France. Peu de choses pouvaient me faire plus plaisir, pour moi-même, pour lui et surtout pour notre pays". Mais pas certain que cela ait fait plaisir à Nicolas Sarkozy. Qui a reconnu à la tribune, comme pour justifier ce non-soutien, qu’avec "Jacques Chirac, dans le passé, je n’ai pas toujours été discipliné et sage. J’ai été minoritaire dans ma famille politique. J’ai été sifflé dans ma famille. Mais je n’ai jamais quitté ma famille politique."
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"L’honneur de ma vie : avoir été dans des gouvernements pour servir mon pays". Après cette allusion - inévitable - à son choix de quitter Jacques Chirac pour soutenir Edouard Balladur lors de la présidentielle de 1995 – et à la traversée du désert qui en découla -, Nicolas Sarkozy préfère insister sur sa "sortie de crise" personnelle, en 2002, quand le président réélu, qui a apprécié son soutien, accepte de le faire revenir aux responsabilités. "Quand Jacques Chirac m’a fait l’honneur de m’appeler au gouvernement, quel que fût par ailleurs nos désaccords, j’ai répondu oui parce que cela restera l’honneur de ma vie : avoir été dans des gouvernements pour servir mon pays avec Jacques Chirac comme président de la République."
"J’avais 18 ans, je l’admirais".Si les deux hommes se sont livrés, depuis 20 ans, une véritable guerre politique, le "nouveau" Nicolas Sarkozy, qui veut se poser en rassembleur de la droite » en vue de 2017, se veut magnanime : "il restera quand même une partie de ma vie, parce que je ne peux pas oublier que, quand je me suis engagé, j’avais 18 ans, je l’admirais, il était là. La vie c’est compliqué, et quand il a eu des ennuis, j’étais là aussi", a-t-il lâché. Avant de conclure, histoire de faire rire la salle une dernière fois : "Et puis, il y a Bernadette…"
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En 1978, lors du congrès des jeunes RPR ( à partir d'1mn45) :