Des regrets officiels. Depuis le Mexique où il est en déplacement, Hervé Morin, le ministre de la Défense, a dit jeudi "regretter profondément" la mort des quatre enfants afghans tués par un missile antichar tiré par les forces françaises le 6 avril, à l'est de Kaboul.
"J'ai eu l'occasion d'écrire au président (afghan Hamid) Karzaï pour lui faire part de ma solidarité avec les familles afghanes et lui dire que je m'associais à leur douleur", a assuré Hervé Morin.
Les soldats "n'ont pas fauté"
Comment expliquer la mort de ces enfants lors d’un assaut contre des talibans ? "Il s'agit d'un dramatique et terrible concours de circonstances", a indiqué le ministre de la Défense. Mais l'armée française a respecté de toute évidence toutes les procédures", les soldats français "n'ont pas fauté", a-t-il insisté.
L’armée française a officiellement reconnu la mort de ces quatre enfants jeudi, après trois semaines d’enquête. "L'analyse des témoignages indique qu'il s'agissait de civils accroupis derrière un arbre et que les observateurs n'avaient pas détectés", a expliqué l'état-major des armées, Christophe Prazuck.
Mais "l'armée française veille en permanence à maîtriser sa force", a assuré Hervé Morin. "C'est ainsi que nous arriverons à gagner la confiance des populations afghanes", a-t-il conclu.