L'ancien ministre du budget Eric Woerth, qui a perdu son poste au gouvernement en novembre pour s'être retrouvé englué dans l'affaire Bettencourt, a estimé "avoir été livré aux chiens", dans une interview publiée mercredi dans Le Figaro. "Sans aucune hésitation. Moi aussi, j’ai été livré aux chiens", déclare l'ancien trésorier de l'UMP, en référence à l'expression utilisée par l'ancien président François Mitterrand à propos du suicide de l'ex-Premier ministre Pierre Bérégovoy.
"Nous évoluons dans un monde où l’on hurle avec les loups. Avec internet, la dérive médiatique s’est accentuée", a estimé l'ancien ministre. Toutefois l'idée du suicide "ne m’a jamais traversé l’esprit", a-t-il dit, même si le fait de "bafouer la présomption d’innocence peut avoir des conséquences humaines dramatiques".
"Je suis momentanément en réserve" dans la perspective de la présidentielle de 2012, a ajouté l'ancien ministre, soulignant qu'il a "une certitude : je serai derrière Nicolas Sarkozy".