L'INFO. Eric Woerth sort blanchi de l'affaire de l'hippodrome de Compiègne. L'ancien ministre du Budget a bénéficié jeudi d'un non-lieu devant la Cour de justice de la République dans l'affaire de la vente contestée de l'hippodrome de Compiègne en 2010. "Il n'y a eu aucune indulgence", a-t-il assuré au micro d'Europe 1, vendredi matin.
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"J'ai vécu quatre ans d'enfer". "Il y a eu quatre ans d'instruction extrêmement détaillée, par des magistrats et juges d'instruction. Ils ont absolument tout regardé. La justice n'est pas bienveillante, elle fait son métier. En l'occurrence, elle l'a fait correctement car je n'ai rien à me reprocher. J'ai fait normalement mon métier de ministre", assuré le maire de Chantilly.
Est-ce la preuve que la justice est indépendante, alors que nombre de ténors de l'UMP assurent le contraire : "oui, elle est largement indépendante. Bien sûr qu'elle n'est pas entre les mains des politiques ! Il peut y avoir des volontés d'instrumentalisation, mais la justice fait son travail et elle prend du temps. J'ai vécu quatre ans d'enfer. Vous êtes mis sur la place publique, la gauche a tué la présomption d'innocence."
"Le prix n'était pas trop bas". Interrogé sur les modalités de vente de l'hippodrome, qu'on lui reproche d'avoir vendu à un prix inférieur au marché (2,5 millions d'euros, Eric Woerth ne se démonte pas : "ce n'était pas trop bas. Ce sont les spécialistes de l'Etat – cela s'appelle l'administration des Domaines - qui ont fixé ce prix, ce n'est pas le ministre. Les juges ont regardé tout ça dans le détail et les experts mandatés par la justice l'ont estimé au même prix !"
"J'en ai pris plein la figure pour rien !" Quant à l'affaire Bettencourt, où son nom est également cité, il plaide "la même innocence que dans l'affaire de Compiègne. Je voudrais que ce procès ait lieu. Cela fait quatre ans et demi que ça dure et j'en ai pris plein la figure pour rien ! Je souhaite donc une explication et je suis serein."
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L'intégralité de l'entretien en vidéo :
Eric Woerth : "j’en ai pris plein la figure...par Europe1fr