Alors que l'UMP s'apprête à lancer un débat sur la laïcité et l'Islam, le député-maire de Nice, Christian Estrosi, a affirmé vendredi sur Europe 1 qu'il "n'était absolument pas prioritaire". "Bien sûr le débat sur la place des religions a du sens. Je l'ai dit à la minute même où ce débat a été lancé. Mais aujourd'hui, la situation internationale crée un trouble et impose de différer ce débat à mon sens" a développé l'ex-ministre de l'Industrie.
"Nous ne pouvons pas débattre de la laïcité au risque de stigmatiser l'Islam alors même que le monde a les yeux tournés vers les peuples du monde arabe qui aspirent légitimement à plus de démocratie". L'actuel maire de Nice a ensuite mis en avant l'exemple de sa commune pour proposer un dialogue "permanent".
"C'est le dialogue avec les différentes communautés religieuses, tel que je le pratique moi-même. Dans ma commune, on parle du problème posé par la prière dans la rue. C'est un problème qu'il faut résoudre. Le pacte républicain, les lois de la République ne l'autorisent pas. Partout où cela se pratique, il faut le dialogue et faire respecter la rue en tant que telle. Dans ma ville, c'est par le dialogue que j'ai pu organiser le fait que la prière n'ait pas lieu".