Promis, juré, le virus de la politique ne le reprendra plus. Le 22 février, Bernard Tapie assurait, sur Europe 1, ne plus être "dans le jeu". Pourquoi ? L’amour, tout simplement. "Cela fait 40 ans que je suis avec ma femme, je suis l’homme le plus heureux de la terre et je ne voudrais à aucun moment lui faire revivre ce qu’elle a vécu à cause de la politique." Pourtant, mercredi, lors d'une interview sur Europe 1 et >iTélé, l’ancien ministre de François Mitterrand a laissé planer le doute sur ses envies politiques.
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LE recours contre le FN ? Au cours de cette émission spéciale, Bernard Tapie a d’abord été d’une grande clarté : "je ne me présenterai plus aux élections". Il aurait pu en rester là. Mais l’homme aime cultiver les polémiques. Donc "si, à Marseille, le FN reste en seconde position, je ferai les marchés, les écoles, pour le faire reculer", a-t-il affirmé. Car, selon lui, "la gauche, croit, à tort, que le FN c’est un moyen de baiser la droite (sic)".
Donc si la gauche n’y parvient pas, c’est lui qui s’y collera. Comment ? Avec qui ? "Ma famille politique, ce sont les Radicaux. Je vais demander à Baylet (le président du PRG, en photo avec lui ci-dessous, Ndlr), il va me dire s’il accepte que je reparte avec lui pour quelques campagnes, quelques marchés, quelques villes", a-t-il annoncé, avant de conclure : "si vraiment il y a un danger à ce que partout dans les grandes villes ou ailleurs, le Front puisse jouer les arbitres, il faut de toute nos forces l'empêcher".
"Hollande laisse faire." Si Bernard Tapie a - à maintes reprises - dédouané Nicolas Sarkozy dans l'affaire de l'arbitrage, tout en reconnaissant avoir rendu visite à l’ancien président à de nombreuses reprises, il n’accable pas non plus François Hollande. "Il n’y a pas de conspiration. Je ne crois pas une minute que le président de la République actuel soit à la manœuvre de cette affaire", a-t-il assuré, avant de glisser, malgré tout, une petite pique au président socialiste : "je crois qu’il laisse faire car il n’a pas le courage d’aller affronter la réalité lorsque celle-ci ne correspond pas aux règles, aux usages et au droit."
Mi figue-mi raisin quand il parle du chef de l’Etat, l’ancien président de l’OM a la langue mieux pendu quand il s’agit de tacler ses anciens camarades socialistes : "je pense qu'il y en a quelques-uns, dans les rangs des socialistes, qui ne seraient pas mécontents que cette aventure ne porte pas bonheur" à François Hollande, a-t-il conclu.