Européennes 2014 : la déferlante FN

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SCRUTIN - Le parti de Marine Le Pen arrive en tête avec 25%, devant l’UMP (20,6%). Le PS est loin derrière (14%)

L’INFO. Elle voulait faire de son Front national "le premier parti de France". Marine Le Pen est en passe de réussir son pari. Selon les premières estimations de l'Ifop, à 20h, le parti d’extrême droite arrive en effet en tête des élections européennes, avec 25% des voix. "Oui, visiblement nous sommes en tête compte tenu de l'écart entre nous et l'UMP", s'est félicitée Marine Le Pen. L’UMP, que les sondages annonçaient très proche, terminerait à la seconde place, avec 20,6%. Quant au Parti socialiste, qui espérait au moins 16%, il doit se contenter d’un petit 14%, son pire score aux européennes depuis 1994.

Le FN dénonce… mais gagne. Tôt dimanche matin, le Front national avait pourtant accusé le gouvernement "de truquer par les moyens les plus odieux le vote des Français", dénonçant notamment "l'absence de bulletins de vote du FN" dans plusieurs départements, dont l'Essonne, des communes de la Nièvre, de Seine-et-Marne, de Saône-et-Loire, de Moselle, ainsi que dans le 3e arrondissement de Paris. Des accusations démenties catégoriquement par le ministère de l’Intérieur. Et à en croire les premières estimations, cela n’aurait eu aucune incidence sur les résultats du FN.

>> Pour Alexandre Kara, chef du service politique d'Europe 1, "le tripartisme dont parlait Marine Le Pen est acté" :

"Jean-Marie Le Pen a raison, c'est un séisme...par Europe1fr

Sarkozy n’a pas aidé l’UMP. Du côté de l’UMP, l’inquiétude était de plus en plus perceptible dans la dernière ligne droite de la campagne. Empêtré dans les affaires - de Claude Guéant à Isabelle Balkany, en passant par Jean-François Copé -, et divisé idéologiquement, le principal parti d’opposition se savait en danger. La tribune de Nicolas Sarkozy dans Le Point, jeudi dernier, n’y a rien fait.

Grosse claque pour le PS. Le Parti socialiste, lui, savait déjà que la défaite serait au rendez-vous. Son seul espoir : limiter la casse en obtenant 17%. Mais chez les militants et les cadres du parti, l’optimisme avait laissé place au pragmatisme : "cette élection, je la sens très mal. La mobilisation est faible, les gens ne sont pas contents, on va vers un score de 13 à 15%", pronostiquait un dirigeant socialiste dans le Journal du Dimanche. Prémonitoire. Le parti au pouvoir a en effet récolté 14% soit son plus mauvais score depuis 1994.

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