Eva Joly, arrivée en tête de la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, a estimé mercredi soir à Rennes qu'elle "symbolise l'ouverture" et qu'on ne peut pas l'accuser "d'avoir renfermé ou replié les Verts".
Son rival à la primaire écologiste, Nicolas Hulot, avait de son côté considéré mardi qu'une victoire d'Eva Joly serait "lue comme un repli identitaire" d'Europe Ecologie-Les Verts. Interrogée sur cette déclaration, l'ancienne magistrate a estimé que "ça sent un peu le slogan, ça ne résiste pas aux faits", lors d'une conférence de presse tenue avant un meeting dans un centre culturel à Rennes.
"Cela vient d'un homme qui est un peu dépité parce que (...) tout le monde pensait qu'il avait un boulevard devant lui et qu'il ne ferait qu'une bouchée de moi", a affirmé la candidate qui a rassemblé 49,75% des voix au 1er tour de la primaire, devançant nettement Nicolas Hulot.
Nicolas Hulot "a le droit d'être un peu déçu", a-t-elle ajouté, en assurant néanmoins qu'elle souhaitait, à l'issue de la primaire, "travailler avec lui". "Il a autour de lui des gens remarquables, ils ont toute leur place", a-t-elle dit.