Moins d'une semaine après sa visite au Japon, Eva Joly, candidate d'Europe Écologie-Les Verts à la présidentielle, a rappelé ses exigences sur la sortie du nucléaire. "Il n'y a pas de réponse technologique au problème du nucléaire, dans l'optique d'un accord de gouvernement avec le Parti socialiste. Seule la sortie du nucléaire peut mettre la population en sécurité", a-t-elle assuré, interrogée par Europe 1.
Dans la droite ligne de ce qu'a affirmé Cécile Duflot, dimanche, dans une interview au Journal du Dimanche, Eva Joly a exclu tout accord avec le PS, si le parti ne s'engage pas à sortir du nucléaire. Or, François Hollande s'est refusé, pour l'instant, à une sortie définitive du nucléaire.
"Hollande doit évoluer sa position"
Une position que déplore la candidate d'EELV. "Lorsqu'on a vu ce que j'ai vu à Fukushima, on ne peut pas ne pas comprendre qu'il faut sortir du nucléaire et j'inviterai François Hollande à venir avec moi voir les paysages de Fukushima, si splendides, cette terre agricole impropre à l'usage humain pour les trente années à venir", a-t-elle déclaré.
"J'inviterai François Hollande à venir avec moi voir les paysages de Fukushima"
Éva Joly attend en effet un engagement fort du candidat socialiste à la présidentielle de 2012 dans le cadre de l’accord que doivent signer l'EELV et le PS en novembre. Interrogée sur Europe 1, Eva Joly a appelé François Hollande à "évoluer de position sur le nucléaire".
Sortir du nucléaire : "une responsabilité historique"
"Si nous sommes d'accord sur le fait que nous devons sortir du nucléaire à terme, nous pouvons négocier", a cependant concédé Eva Joly. Cette dernière s'est notamment montrée prête à discuter des échéances de dénucléarisation de la France.
Pour autant, la candidate à l'élection présidentielle préfère faire cavalier seul durant l'élection plutôt que de transiger sur une sortie du nucléaire. "Ma responsabilité historique est de faire en sorte que l'alternance de 2012 soit aussi une alternance sur l'énergie. Je ne rentrerai pas dans des combines ou des négociations d'épiciers", a-t-elle conclu.