Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) à la présidentielle, a dit samedi son idée de l'Europe devant le congrès du Parti vert européen (PVE) réuni à Paris, appelant notamment à un "grand emprunt européen" qui mette "l'Europe sur la voie de la transition écologique" face à la crise.
Après un meeting "Go Greens!" (allez les Verts) avec Cécile Duflot, secrétaire nationale d'EELV, Cem Ozdemir, coprésident des Grünen allemands et d'autres élus Verts grecs ou espagnols, Eva Joly a pris la parole, ayant troqué pour l'occasion ses petites lunettes rouges pour des vertes entre la conférence de presse et son discours à la tribune.
Selon l'eurodéputée, "un vent mauvais souffle sur l’Europe", "le vent des crises", avec des politiques "qui cèdent à la tentation de croire en un salut seulement national", synonyme d'"impuissance politique". Pour elle, la crise financière actuelle est "le signe qu’aucun des pays qui composent l’UE et surtout la zone euro n’a encore bien pris conscience que l’union monétaire signifiait l’union économique et politique".
Parmi ses propositions contre la crise, "mutualisation de la dette", "plan européen crédible pour mettre fin au secret bancaire, aux paradis fiscaux" ou "révision juste du plan d’austérité imposé à la Grèce". Et "surtout, a-t-elle dit, un grand emprunt européen" qui mette "l'Europe sur la voie de la transition écologique".