La ministre du Logement, Cécile Duflot, a assuré mercredi vouloir "faire tout le clair" sur des cas d'expulsions locatives dénoncés la veille par la Fondation Abbé Pierre, en vue "d'y remédier".
"Nous allons faire tout le clair sur cette situation pour identifier précisément ce qui s'est passé", a assuré la ministre écologiste sur France Inter, reconnaissant que "visiblement il y a eu peut-être un dysfonctionnement" auquel "nous ferons en sorte" de "remédier". "Nous avons identifié quatre cas à ce stade dont un seul cas d'expulsion à qui il a été immédiatement proposé dès hier soir un hébergement", a précisé Mme Duflot.
"Les gens qui sont reconnus prioritaires par la loi ne peuvent pas être expulsés", a-t-elle affirmé et "la circulaire doit s'appliquer pleinement". La ministre a rappelé que "9.000 nouvelles places d'hébergement" allaient être créées dès cette année pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Mardi, la Fondation Abbé Pierre a dit mardi sa "colère" de constater que "la loi n'est pas respectée" en ce qui concerne les expulsions locatives qui font subir un "traitement inhumain, disproportionné" aux personnes concernées. "On est en train de régresser", a déploré sur France Inter Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation pour qui août est "un mois de forte activité pour les expulsions locatives"."Autant le gouvernement précédent nous écoutait attentivement mais nous rétorquait toujours qu'il ne pouvait rien changé, que c'était la règle du marché. Autant ce gouvernement a dit qu' il faut d'abord respecter l'homme, quitte à modifier le droit. C'est un discours qui nous a plu, à condition qu'il soit appliqué", a ajouté M. Doutreligne. Le gouvernement actuel s'est fixé l'objectif de créer 150.000 nouveaux logements sociaux par an.