VIDEO - Le président d'honneur du Front national a réaffirmé jeudi matin que les chambre à gaz "étaient un détail de la Seconde Guerre mondiale".
Jean-Marie Le Pen persiste sur les chambres à gaz, "détails de la Seconde Guerre mondiale". Invité de BFMTV/RMC jeudi matin, le président d'honneur du Front national est à nouveau revenu sur ses propos polémiques de septembre 1987 pour lesquels il a été condamné plusieurs fois.
"Je les maintiens, parce que je crois que c'est la vérité". "Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée, que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre, à moins d'admettre que ce soit la guerre qui est un détail des chambres à gaz", a lancé Jean-Marie Le Pen, qui n'a jamais regretté "à aucun moment" ses propos. "Absolument, je les maintiens, parce que je crois que c'est la vérité et que ça ne devrait choquer personne. On a instrumentalisé cette affaire contre moi en y introduisant un soupçon d'antisémitisme alors que je mets au défi quiconque de citer une phrase antisémite dans ma vie politique", a ajouté le président d'honneur du Front national.
Ce n'est pas la première fois depuis 1987 que Jean-Marie Le Pen revient sur cette polémique, il avait déjà maintenu plusieurs fois ses déclarations, notamment dans le magazine Bretons, en avril 2008, et devant le Parlement européen en mars 2009.
"J'ai parlé d'un système". "Ce n'est pas le million de morts [qui est un détail de l'histoire, ndlr], ce sont les chambres à gaz. Moi je parle de choses précises", a insisté Jean-Marie Le Pen. "Je n'ai pas parlé de nombre de morts, j'ai parlé d'un système. J'ai dit que c'était un détail de l'histoire de la guerre". "Et une horreur absolue ?" le relance Jean-Jacques Bourdin. "C'est un autre problème, c'est un autre jugement", répond l'ancien eurodéputé. "Tout ça est horrible, la guerre est horrible", finit-il par répondre. "Un éclat d'obus qui vous déchire le ventre, une bombe qui vous décapite, une chambre qui vous asphyxie, c'est assez ignoble, c'est vrai".
Marine Le Pen en "désaccord profond avec son père". Lancée dans une vaste entreprise de dédiabolisation du Front national, Marine Le Pen a pris ses distances avec son père. Contactée par Europe 1, la présidente du FN a déclaré être "une nouvelle fois en désaccord profond avec Jean-Marie Le Pen, et sur le fond, et sur la forme".
Regardez un passage isolé de l'interview de Jean-Marie Le Pen :
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