Alexandre Gabriac, conseiller régional de Rhône-Alpes exclu mardi du FN par Marine Le Pen après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi, s'est déclaré mercredi "surpris et peiné" par cette décision, dont il conteste le bien-fondé. "Je suis surpris et peiné de la décision d'exclusion qui m'est parvenue par courriel" de la présidente du FN "alors que, selon ce qui m'est indiqué, la commission des conflits devant laquelle j'ai comparu le même jour, et où siégeait notamment Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, n'avait pas recommandé une telle décision", écrit-il dans un communiqué.
Le 25 mars, le site nouvelobs.com avait publié une photo, non datée, d'Alexandre Gabriac faisant de la main gauche le salut hitlérien devant un drapeau nazi, une image peu conforme à la stratégie dite de "dédiabolisation" incarnée par Marine Le Pen. Dans un droit de réponse, l'intéressé avait estimé qu'il s'agissait d'un "montage grossier". Mais la présidente du parti d'extrême droite n'a pas retenu ses arguments, choisissant d'exclure définitivement l'élu. Une décision qui a "extrêmement étonné" Bruno Gollnisch, dont Alexandre Gabriac avait défendu la candidature dans la course à la présidence du parti face à Marine Le Pen.