Le candidat PS François Hollande a dû faire "une sévère mise au point" à son équipe de campagne, mercredi, après un nouveau couac sur une des mesures-phare de son projet, la création de 60.000 postes dans l'éducation, critiquée par l'aile gauche du parti. "J'ai participé à la réunion. Ce n'était pas un coup de colère", a rectifié l'ancien Premier ministre Laurent Fabius sur Europe 1 jeudi. Le député PS de Seine-Maritime a par ailleurs estimé que "dans une campagne présidentielle, il peut y avoir des discussions en interne. Mais une fois que les choix sont faits par le candidat, tout le monde doit appliquer ces choix", a-t-il ajouté.
Le socialiste s'est également exprimé sur le projet de création de 60.000 postes dans l'éducation nationale. "D'un côté, il faut qu'il y ait des recrutements dans l'Education nationale, mais de l'autre nous ne voulons pas augmenter le volume général de la Fonction publique", a précisé le socialiste. Donc au total, c'est à effectif constant", a-t-il conclu. Pour l'aile gauche du parti, cette réforme - qui pourrait figurer au programme du candidat - est impérative et ne peut se mener "par redéploiements", comme le laisse entendre le député Jérôme Cahuzac, chargé des finances au sein de l'équipe de campagne.