A l’UMP, un vote "un peu ridicule". Dimanche, le principal parti d’opposition a soldé son psychodrame de l’hiver dernier. Les militants ont en effet dit "oui" aux nouveaux statuts de l'UMP et "non" à une nouvelle élection pour la présidence du parti en septembre 2013. Un scrutin loin d’avoir passionné Nicolas Sarkozy, qui l’a même jugé "un peu ridicule" selon ses proches … lui qui a pourtant été le premier à évoquer l’idée d’un référendum pour sortir de la guerre entre Jean-François Copé et François Fillon.
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Le seul candidat, c’est lui. A droite, les sondages se suivent et se ressemblent. Une étude de l’Ifop pour le Journal du Dimanche a en effet démontré que Nicolas Sarkozy est - encore une fois - le meilleur candidat de l’UMP en vue de l’élection présidentielle de 2017 : 87% des militants UMP souhaitent sa candidature contre 46% pour François Fillon. "Le charisme ça ne s’improvise pas", ironise-t-il, lui qui continue de penser que son ancien Premier ministre - qu’il vilipende toutefois moins qu’on ne le dit - n’est capable d’exister que dans l’image d’un autre, ce qu’il résume d’une formule assassine : "c’est un bon numéro 2".
A l’heure actuelle, pour Nicolas Sarkozy, - et ce même s’il "aime bien Nathalie Kosciusko-Morizet" -, un seul adversaire sérieux peut se dresser sur sa route : Alain Juppé, lui aussi plébiscité par les enquêtes d’opinion. Un homme qu’il a d’ailleurs rencontré dernièrement, et dont il n’a pas apprécié les sorties sur le Front national. Le maire de Bordeaux estime que l'UMP a "la responsabilité" de combattre le FN, alors que Nicolas Sarkozy juge "inéluctable" la montée en puissance du parti de Marine Le Pen.
Un retour qui se précise. Malgré ces quelques confidences, non, Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de rompre son vœu de silence médiatique avant "au moins un an" a-t-il confié au JDD. Mais dans les faits, il se prépare. Dans ses bureaux de la rue Mirosmenil, il reçoit à tour de bras tous ceux qui comptent à l’UMP. Mais aussi les primo-députés, qu’il connaît peu, et qu’il veut convaincre de choisir de le rallier, au cas où… Les fillonistes d’aujourd’hui et sarkozystes d’hier (Eric Ciotti, Valérie Pécresse…) sont également invités à faire un choix.
En revanche, Nicolas Sarkozy assure que, contrairement à la rumeur, il n’a pas écrit une ligne de son prétendu prochain ouvrage. Car il l’affirme : "le jour où j’écrirai un livre, c’est que j’aurais décidé de revenir..." Ses tourments judiciaires ne l’inquiètent pas plus que ça - et les ennuis du juge Gentil ne sont pas pour lui déplaire- , à l’exception notable de la décision du Conseil constitutionnel sur ses comptes de campagne. Un rejet serait catastrophique pour les finances de l’UMP et l’ancien président ne veut pas que son parti ne devienne un boulet.
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Pour le moment, ses proches assurent en tout cas que leur champion n’a pas encore pris sa décision. Mais l’envie, elle, est bien là. "C’est une pulsion, c’est tripale", assurent-il en chœur.