A chaque jour sa mauvaise nouvelle pour Nicolas Sarkozy. Mardi, ce sont même deux tuiles qui sont tombées tout près de lui. La révélation par Le Monde d'une affaire liée à des contrats signés en 2010 avec le Kazakhstan, puis les déclarations de Bastien Millot, le cofondateur de Bygmalion, qui mettent en cause l'ancien président. Pourtant, au plus près de Nicolas Sarkozy, si on s'agace, on ne s’affole pas.
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"Les médias ne veulent pas de lui". Voici la ligne dans son entourage : il n’y a pas de raison de s’inquiéter tant que rien ne bouge dans les sondages. "Les médias ne veulent pas de lui, mais l’électeur de droite le réclame", confie l'un de ses plus proches. On sent poindre l'agacement face à des journalistes qui seraient coupables de ne pas acheter le récit sarkozyste.
Cela dit, même les ralliés de la dernière heure saluent le début de campagne de l'ancien président. Ils racontent, un peu bluffés, les salles combles, la ferveur dans les meetings, et l’adhésion des troupes au discours de victimisation sur les affaires.
Inquiétudes pour son "capital présidentiel". On perçoit pourtant une pointe d'inquiétude pour la suite. Un ancien de l'Elysée commente : "Sarkozy agité, un micro à la main, répondant aux militants, dilapide son capital présidentiel". En coulisses, certains cadors avouent leurs doutes sur la capacité de Nicolas Sarkozy à se réinventer et à embarquer les Français dans un projet neuf. "Il n’ira jusqu’au bout que s'il reste le meilleur à droite", lâche un proche. Preuve qu’après le 29 novembre, date du premier tour de l'élection du président de l'UMP, le jeu restera très ouvert pour 2017.
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