Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, ne sera pas suspendu même s'il est mis en examen à l'issue de son audition vendredi dans l'affaire d'espionnage téléphonique d'un journaliste du Monde, a fait savoir mercredi le ministre de l'Intérieur.
"J'aurais la même réponse à l'égard de Frédéric Péchenard que celle que j'apportais à propos de Bernard Squarcini", a déclaré Claude Guéant, interrogé sur RTL. Il faisait référence à la mise en examen le 17 octobre du directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, maintenu dans ses fonctions. "Une mise en examen ne signifie pas une culpabilité", a expliqué le ministre de l'Intérieur, invoquant la présomption d'innocence.
"Et d'ailleurs beaucoup d'experts estiment que les chefs de mise en examen sont fragiles", a-t-il ajouté, citant plusieurs décisions de justice indiquant que "des technologies voisines de celles des fadettes (...) ne correspondaient pas du tout à des viols de correspondance". Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, est convoqué le 28 octobre comme témoin assisté par la juge Sylvia Zimmermann dans l'affaire d'espionnage téléphonique d'un journaliste du Monde.