Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a reconnu mardi qu'une "faille" avait permis au braqueur Redoine Faïd de s'évader de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord) samedi.
Redoine Faïd, détenu notamment pour une tentative d'attaque à main armée qui avait coûté la vie à une policière municipale, s'est évadé samedi à l'aide d'une arme, d'explosifs et en prenant en otage quatre surveillants, revêtant une tenue de gardien pour sortir de l'enceinte de la prison.
"On peut appeler ça une faille, sans aucun doute. Car si on peut faire entrer un explosif et une arme dans une prison, c'est qu'il y a un problème et Christiane Taubira est en train d'examiner les réponses qu'il faut apporter à ce problème", a déclaré le ministre de l'Intérieur surRTL. Samedi, lors d'un point-presse devant la prison, la ministre de la Justice avait refusé de reconnaître une telle faille. "L'administration étant confrontée à ça, les surveillants et les personnels sont confrontés à ça tous les jours, on ne peut pas dire qu'il y a une faille parce que si on dit qu'il y a une faille, on dit que c'est la faute de qui, la faille?", avait-elle déclaré.