Quelques minutes avant son arrivée, les ténors socialistes vont et viennent devant les caméras installées dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Ils se félicitent à force poignées de mains et tapes dans le dos. Mais à l’entrée d’Olivier Falorni, venu comme ses collègues remplir les formalités administratives qui incombe à chaque élu, tous ont déserté les lieux. Seuls les huissiers sont là pour accueillir celui qui a privé Ségolène Royal de siège en se maintenant contre l’avis du Parti socialiste dans la première circonscription de Charente-Maritime.
"Je ne suis pas dans la provocation"
"Je suis député. Je sais que cela a encore du mal à être accepté par un certain nombre. Mais je pense qu’en matière de comité d’accueil, j’ai vu plus chaleureux", a ironisé le désormais député de La Rochelle. L’élu assure par ailleurs qu’en privé, la tonalité est toute autre. "En tous cas, les témoignages, pour l’instant privés, que j’ai reçus de nombreux parlementaires, ne sont pas de cette nature. Ils sont beaucoup plus aimables et beaucoup plus accueillants", jure-t-il.
Mais après une semaine intense, Olivier Falorni souhaite calmer le jeu. "Je ne suis pas dans la provocation. Je ne souhaite pas mettre en difficulté mes amis socialistes", a-t-il déclaré, précisant qu'il ne se rendrait pas à la réunion organisée par le groupe PS, parti dont il a été exclu. Et pour le perchoir, "je voterai pour un président ou une présidente de l'Assemblée nationale que je souhaite socialiste", a déclaré le néo-député.
"Je siégerai sur les bancs de la gauche"
Olivier Falorni ne connaît pas encore sa place précise dans l’hémicycle. "Je suis un homme de gauche, je siégerai sur les bancs de la gauche. Je défendrai la majorité présidentielle et l'action du chef de l'Etat, que je connais bien et que j'accompagne depuis longtemps dans son parcours politique", a-t-il assuré. Il ne sera en revanche pas intégré au groupe socialiste.
Lors de la séance prévue la semaine prochaine, tous les députés siègeront pas ordre alphabétique. Et Olivier Falorni sera entouré de députés socialistes peut-être comme jamais plus dans les cinq années à venir. Sur les 20 voisins députés assis autour de lui, 16 sont socialistes.