La sortie médiatique de Ségolène Royal sur le "système Sarkozy corrompu" mardi soir sur TF1 a déclenché les foudres de l’UMP. Beaucoup de voix venues de la majorité se sont élevés pour dénoncer le "sectarisme", la "démagogie", le "populisme" de la présidente de la région Poitou-Charentes.
"Purement démagogique"
Marc-Philippe Daubresse, "dénonce avec force les propos inadmissibles tenus par Ségolène Royal. C'est en réalité le comportement de Mme Royal qui est à la fois malhonnête et immoral" s’enflamme le ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives. "Ségolène Royal est purement démagogique", peste aussi Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille.
Pour Yves Jégo, ancien secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, "Ségolène Royal a montré ce soir son vrai visage, celui du sectarisme le plus vil. Par son populisme et sa démagogie, (elle) participe à dégrader le climat politique sans doute avec le secret espoir de faire le nid de l'extrémisme". Jean-François Copé abonde. "Cela rappelle les propos haineux de Marine Le Pen. Ségolène Royal a grandi à l'école de (François) Mitterrand, une période où il y avait quelque connexion objective entre le PS et le FN, on retrouve ça aujourd'hui."
Epoque Mitterrand
Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale n’est pas le seul à évoquer l’époque Mitterrand. "Quand Mme Royal était ministre, il y avait les fonds secrets, qui faisaient régner l'opacité. On n'est plus dans une époque où François Mitterrand élevait sa fille cachée et entretenait sa maîtresse aux frais de la République. Aujourd'hui tout est transparent", dénonce ainsi Nadine Morano. "Elle a eu attitude inqualifiable quand on sait qu’elle a participé à des gouvernements où les fonds secrets, les enveloppes ont existé", juge de son côté Christian Estrosi sur Europe 1.
Eric Ciotti va encore plus loin. "Avant de donner des leçons de moralité, Mme Royal ferait mieux de s'expliquer sur le financement de sa vie politique ! (…) Le gouvernement et sa majorité n'ont pas besoin des leçons de morale de la +maîtresse d'école+ du Poitou". Et de conclure : "cette manoeuvre n'avait pour seul but que de revenir dans la course aux présidentiables au sein du PS !".