François Fillon. "Nous n’avons pas su convaincre. J’assume les résultats de ces élections, et je l’évoquerai demain (lundi) avec le président de la République. (...) La crise mondiale ne nous a pas facilité la tâche", a-t-il poursuivi, évoquant "la brutalité de la récession économique". Il a cependant estimé que la majorité devait "analyser lucidement" les résultats des élections régionales, tout en "gardant le cap fixé par les élections nationales".
Jean-François Copé. Pour le président du groupe UMP à l'Assemblé nationale, il s'agit d'une "réelle défaite" pour son camp."Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Même si je suis évidemment très heureux de la victoire de Philippe Richert en Alsace et de Didier Robert à La Réunion, c'est évidemment pour nous une réelle défaite", a-t-il déclaré sur France 2. "Il ne faut pas tourner autour du pot, c'est la réalité. Il faut revenir à nos fondamentaux, c'est-à-dire ce qui a permis l'élection de Nicolas Sarkozy comme président de la République. La France rurale nous a lancé un message de désespérance, auquel il faut répondre."
Xavier Bertrand. "Nous avons progressé. Nous avons certainement trois régions au lieu de deux (...) Il faut le reconnaître, la gauche a gagné les élections.(...) Je me réjouis le campagne de Philippe Richert en Alsace. (...) Je constate qu'il n'y a pas eu de grand chelem."
Eric Woerth. "Évidemment, le message des Français doit être entendu. Le premier, c’est qu’il y a un succès de la gauche. C’est incontestable", a déclaré le ministre du Budget sur Europe 1. "Cela dit, on perd une région, et on gagne une région. Les questions, on va se les poser, pour tirer les conséquences. (…). Ces élections ne changement pas le contexte économique. Il faut féliciter les présidents de région, mais en même temps leur dire de travailler avec l’Etat."
Rama Yade. "Un message a été adressé à la majorité. Ce message, croyez-le, sera entendu", a assuré la secrétaire d'Etat aux Sports. Nicolas Sarkozy "fera un constat posé et lucide de la situation". Au sujet du président, elle a déclaré que "c'est une bête politique qui a trente ans de vie politique derrière lui" et qui "a connu des traversés de désert" et "des moments de grand succès"."On vit une période de crise" et les Français "ont peur pour leur avenir, pour celui de leurs enfants", d'après elle. "J'ai bien entendu les inquiétudes du monde rural, sur le pouvoir d'achat (...), le manque de confiance vis-à vis des hommes et des femmes politiques", a-t-elle poursuivi en référence à la forte abstention.
Claude Guéant. "Nicolas Sarkozy s'attendait à ces résultats qui sont décevants. Il avait dit avant les régionales qu'une élection a toujours une signification, un message. Il est décidé à l'entendre", a déclaré le secrétaire général de l'Elysée.
Eric Besson. "J'assume ma part de responsabilité, je suis ministre. J'ai mené un certain nombre de débats et certains pensent que ces débats ont contribué à l'affaiblissement de la majorité, ce n'est pas ce que je ressens, mais je l'entends", a-t-il estimé sur RTL. "J'ai ma part de responsabilité dans les résultats de ce soir, c'est une évidence absolue."
Martine Aubry. "En votant mais aussi beaucoup en s'abstenant, les Français ont également exprimé leur rejet de la politique du président de la République et du gouvernement. Ils ont sanctionné une politique injuste de cadeaux fiscaux pour les plus privilégiés au détriment de l'emploi et du pouvoir d'achat aux salariés et aux retraités", a affirmé la secrétaire générale du Parti socialiste. "Les Français ont parlé, il faut qu'ils soient entendus. Je le dis au président de la République et au gouvernement. Entendre ce soir les Français, c'est changer profondément de politique".
Ségolène Royal. "C'est une belle victoire des présidents de gauche à travers toute la France", a déclaré l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle. "Les régions ont tenu avec autant de force qu'elles le pouvaient leur rôle de rempart contre les effets d'une politique inefficace et injuste, et le vote d'aujourd'hui montre que notre capacité de résistance a été reconnu. Il nous appartient désormais de faire en sorte que cette victoire ne soit pas la victoire d'un camp mais qu'elle soit la victoire pour tout le pays."
Jack Lang. "C’est une victoire manifeste. Les Français ont exprimé leur insatisfaction, leur inquiétude, voire même leur révolte", a estimé le député du Pas-de-Calais sur Europe 1. "Il appartient au président de la République d’en tirer des enseignements. Il sera amené à apporter des aménagements dans ses équipes et dans sa méthode. (…) Mais il faut éviter toute forme de triomphalisme. Il nous appartient de témoigner d’une forme d’humilité, de générosité et de génération.
Claude Bartolone. "J’attends que le président de la République change sa politique. Les Français ne veulent pas que les efforts à faire soient réservés aux retraités, aux salariés, aux chômeurs. S’il ne tient pas compte de ce vote qui renforce les collectivités territoriales et les services publics régionaux, la France va connaître des problèmes", a prévenu sur Europe 1 le député de Seine-Saint-Denis.
Arnaud Montebourg. "La gauche n'a aucune raison de tirer gloire de ce scrutin, car la moitié des électeurs qui ne viennent pas aux urnes se posent la question de savoir à quoi sert la politique".
François Hollande. "La victoire est nette, c'est un vote de défiance à l'égard du chef de l'Etat (...) Il faut qu'il y ait une gauche et des écologistes rassemblés, on ne peut pas en rester sur le seul schéma d'un Parti socialiste qui pense être avec des partenaires qu'il vassalise".
Georges Frêche. "C'est une défaite des partis politiques. Je me sens toujours proche du Parti socialiste, mais reprendre l'Alsace aurait vraiment été une victoire (...) Les partis sont des étoiles mortes. J'appelle à faire de la politique autrement. Les Français n'ont plus confiance en la politique", a lancé le président réélu de Languedoc-Roussillon.
Marie-Gorges Buffet. "Le deuxième tour des élections régionales confirme la défaite de la droite présidentielle", estime la chef de file du Parti communiste français dans un communiqué. "La droite et Nicolas Sarkozy sont au pied du mur, ils doivent abandonner purement et simplement tous leurs projets régressifs à commencer par celui mettant en cause la retraite à soixante ans." Revenant sur le bon score du FN, Marie-George Buffet considère qu'il est "la conséquence du travail de son meilleur agent électoral, le ministre Besson."
Christine Boutin. Nicolas Sarkozy doit prendre "des orientations nouvelles. (...) Il est nécessaire de faire bouger la France mais il faut davantage associer les Français aux réformes en ne donnant pas l'impression qu'elles sont imposées d'en haut", a lancé la présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) allié à l'UMP.
Jean-Christophe Lagarde. "Il semble que la gauche ait fait une très bonne première mi-temps, une moins bonne seconde mi-temps. Le Front national a une fois de plus paralysé. C’est encore le problème de la vie politique française", a lancé le numéro 2 du Nouveau Centre sur Europe 1.
Hervé Morin. "Il faut organiser la majorité pour que la famille centriste soit plus entendue. Il nous faut faire en sorte que l'on recrée les conditions du débat et du dialogue permettant à cette famille de pensée de pouvoir mieux s'exprimer dans la majorité".
Marine Le Pen. "C'est un très grand succès pour le Front National. c'est un vote de conviction, un vote d'adhésion. Le FN sera un acteur majeur du prochain rendez-vous électoral, l'élection présidentielle", a déclaré la vice-présidente du FN, crédité de près de 23% des voix en Nord-Pas-de-Calais.