La pilule est dure à avaler pour François Fillon. A l'issue de la proclamation des résultats de la Cocoe, l'ex-Premier ministre a pris acte lundi soir de sa défaite face à Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP, en soulignant la "fracture à la fois politique et morale" au sein du parti, ajoutant qu'il se prononcerait sur son propre avenir "dans les jours qui viennent".
Les méthodes ne rencontrent "aucune approbation"
"Je prends acte du résultat, j'aurais préféré m'en satisfaire (...) Au-delà des nombreuses irrégularités de ce scrutin que j'aurais pu contester, ce qui me frappe surtout ce soir est que la fracture qui traverse notre camp politique est désormais manifeste, cette fracture est à la fois politique et morale. La réduire et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne. Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique", a-t-il déclaré depuis son siège de campagne parisien du 7e arrondissement.
L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy s'est exprimé, le visage fermé, dans une déclaration laconique d'une minute, avec autour de lui les membres de son équipe de campagne, notamment les anciens ministres redevenus députés UMP, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez.
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François Fillon, qui a perdu de 98 voix face à son rival Jean-François Copé, a souligné que, "pour des raisons qui dépassent (s)on destin personnel, les méthodes déployées ne rencontrent de (s)a part aucune approbation".