Nicolas Sarkozy fête vendredi ses quatre ans à l'Elysée. Officiellement, le président n'est pas encore en piste, mais en coulisses, on s'organise. Jeudi, François Fillon n'a pas hésité à mettre en avant le bilan du chef de l'Etat . "Nous avons été à la hauteur malgré la crise, nous avons réformé les retraites, nous allons réformer la dépendance", a t-il martelé, en préambule à sa conférence de presse destinée à promouvoir les réformes menées depuis quatre ans par le gouvernement.
Et de défendre avec ardeur le président lui-même. "Nicolas Sarkozy a le mérite de la sincérité et de la responsabilité, il a tenu la plupart de ses engagements malgré les problèmes internationaux", a t-il fait valoir.
"On ne transforme pas la France en quatre ans"
"Nous avons connu des revers, essuyé quelques échecs qui ont pu décevoir ceux qui espéraient tant de nous, mais personne ne peut nous lancer la pierre en disant 'ils n'ont pas tenu leurs engagements'", a-t-il affirmé. "Il faut plus que quatre ans pour orienter la trajectoire de notre pays", a-t-il insisté en se disant "confiant dans l'avenir". Une manière de lancer, sans le dire, l'offensive électorale pour 2012.
Mercredi soir, Jean-François Copé s'est lui aussi chargé de motiver ses troupes dans la perspective de 2012. Lors d'un meeting au Perreux, dans le Val-de-Marne, le patron de l'UMP a promis de mener avec "énergie et détermination" la campagne de l'UMP, estimant toutefois que l’élection présidentielle serait "difficile".
On s'active en coulisses
En attendant une annonce officielle, Nicolas Sarkozy sème ses petits cailloux partout où il passe. Au rythme de deux déplacements par semaine, le président est parti à la reconquête de son électorat perdu, les médecins, les agriculteurs ou encore les ouvriers qui ont scellé sa victoire en 2007.
En coulisses, le dispositif se précise aussi. L’"ami de 30 ans", Brice Hortefeux, est pressenti pour organiser la campagne. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire est chargé, lui, de rédiger le projet présidentiel.
Mais la reconquête s’annonce difficile. Près des trois quarts des Français jugent mauvais le bilan de quatre ans de présidence Sarkozy, selon une étude BVA publiée jeudi. Six réformes sont mal, voire très mal passées dans l’opinion : le bouclier fiscal, la réforme des retraites, le grand emprunt, la réforme des universités et la création de Pôle emploi.