Le grand jour approche pour l'UMP. Dimanche, les quelque 300.000 militants du parti sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président. Ils devront choisir entre François Fillon et Jean-François Copé, les deux derniers candidats en lice.
Face au regain de tension des derniers jours, un mot d'ordre a été passé dans les deux camps : éviter les fraudes et ne pas reproduire le scénario socialiste du congrès de Reims qui avait vu Martine Aubry l'emporter devant Ségolène Royal dans un imbroglio total.
Le camp Fillon très mobilisé
D'autant que l'incertitude demeure. Dans les sondages, François Fillon est le favori chez les sympathisants... qui n'auront pas leur mot à dire dans cette élection. Quant à Jean-François Copé, actuel secrétaire général de l'UMP, il pourrait être favorisé si seul le noyau dur des militants se déplace dimanche. Le camp de l'ancien Premier ministre a donc lancé un large appel à la mobilisation.
Ce n'est pas la seule précaution prise durant ce scrutin. Selon les informations d'Europe 1, la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) de l'UMP a proposé aux deux candidats de dépêcher des huissiers dans les bureaux de vote de leur choix. François Fillon a ainsi demandé d'envoyer des huissiers dans plusieurs fédérations du parti. Avec ses proches, il a arrêté son choix sur cinq départements : Paris, la fédération la plus importante du pays, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, 3e et 4e plus grosses fédérations en France pour l'UMP, le Gard, mais aussi la Seine-et-Marne d'où est originaire Jean-François Copé, son adversaire.
Chacun des deux candidats a également décidé de placer deux assesseurs par bureau de vote. Copéistes comme Fillonistes craignent des bourrages d'urnes notamment dans deux fédérations, celles des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône.
"Risque de fraude minime"
Pour éviter un tel scénario, qui pourrait décider de l'issue de l'élection, François Fillon a prévu une disposition supplémentaire. Son équipe sera chargée de surveiller le dépouillement et vérifier que les chiffres envoyés à Paris par les responsables départementaux, majoritairement pro-Copé, sont les bons.
"Dès lors qu'un représentant des deux camps est présent à chaque étape du vote et paraphe tous les documents, le risque de fraudes est minime", prévient toutefois Patrice Gélard, président de la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe), dans Le Figaro.