François Fillon a affirmé lundi soir sur le plateau du journal télévisé de France 2 qu'il faudrait prendre "des mesures nouvelles" d'austérité si la France n'enregistrait pas une "croissance minimale de 1,5%" en 2012.
Interrogé sur la capacité de la France a tenir ses prévisions de croissance, le Premier ministre a souligné qu'il était "aujourd'hui absolument impossible de le dire" car "il y a une énorme menace qui pèse sur l'économie mondiale" avec les "dettes souveraines".
"Les acteurs économiques sont plutôt optimistes" et "en même temps sont paralysés par cette inquiétude de voir s’effondrer l'euro", a-t-il relevé. "Si nous sommes capables dans les 15 jours qui viennent (...) de mettre sur table (...) des mesures suffisamment puissantes pour stopper la spéculation, pour faire comprendre (...) qu'on ne laissera pas tomber 60 années de construction européenne", et "si on fait en 2011 exactement ce qu'on a fait en 2008", alors "je n'ai pas d'inquiétude, il y aura de la croissance en 2012 et les 1,5% seront atteints", a-t-il précisé.
A l'inverse, "si on n'y arrive pas, alors c'est grave parce que ça veut dire que c'est le monde entier qui rentre dans un risque de récession et alors il faudra prendre des mesures nouvelles", a enchaîné François Fillon.