Après avoir annoncé sa candidature pour la présidence de l'UMP fin juin, François Fillon s'est défendu vendredi sur Europe 1 de ne pas faire une "vraie campagne". "Où avez-vous vu cela ? Je suis tous les jours sur le terrain, je fais une campagne totale", a-t-il fermement répondu.
L'ancien Premier ministre l'assure, son été sera studieux. "Je vais aller dans toutes les fédérations de l'UMP pendant l'été et l'automne. Avec un seul objectif : on est dans une situation grave sur le plan économique, et face à cette situation, on a besoin d'un rassemblement des Français très large. Et pas simplement d'une formation politique repliée sur elle-même".
Pas de "combat fratricide" avec Copé
Après avoir glissé quelques louanges à Eric Ciotti, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, "une équipe formidable et représentative de la diversité de l'UMP" qu'il propose à la direction du parti, François Fillon a minimisé l'importance de son duel avec Jean-François Copé.
"Evidemment que l'on travaillera ensemble. Nous sommes dans une même famille politique. Tout le monde a sa place dans ce combat qui commence pour gagner les élections locales en 2014 et pour gagner ensuite les élections nationales", a assuré le nouveau député de Paris. "Ce n'est pas un combat fratricide, comme j'entends dire partout", a-t-il également souligné.
"Militants et sympathisants, c'est la même chose"
Quant à l'avance que possède Jean-François Copé dans les sondages chez les militants UMP, tandis que François Fillon est plus populaire chez les sympathisants au sens large, l'ancien Premier ministre a tenu à faire une rectification. "Les militants et les sympathisants, c'est la même chose", affirme-t-il. A une seule différence notable toutefois : il n'y a que les militants de l'UMP qui seront invités à élire le président du parti le 25 novembre.
"J'ai compris que les sondages étaient très, très largement en ma faveur, mais je n'y attache pas beaucoup d'importance. Ce qui compte, c'est le résultat final de cette élection", dit-il encore, assurant ressentir "sur le terrain la confiance des militants".
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