La guerre des droites est lancée. La petite phrase lâchée jeudi par François Fillon depuis Tokyo a eu l’effet d’une bombe à l’UMP, même après le tweet d’accalmie postée par l’ancien Premier ministre.
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Les fillonistes jubilent. Depuis que leur champion a bombé le torse depuis Tokyo, ils sont inondés de messages de soutien et d’encouragements. "C’est complètement inattendu, mais ça s’accélère", s’étonne un de ses lieutenants auprès d’Europe 1. François Fillon a en effet décidé de passer la vitesse supérieure. Et de tracer sa route à l’écart de l’UMP, transformée en armée mexicaine sous l’autorité de Jean-François Copé, et sans se soucier non plus de Nicolas Sarkozy. "Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas", a-t-il taclé dans son intervention japonaise.
Une tournée étrangère. François Fillon a deux armes pour mobiliser autour de sa personne: des déplacements ultra-ciblés et son micro parti, Force républicaine. Après le Japon, les Etats-Unis, la Russie et bientôt le Qatar, l’ancien Premier ministre va ensuite entamer une tournée européenne, à Rome puis Berlin. Fin mai, il sera de retour en France pour des visites de terrain, en toute discrétion, sans micro ni caméra. Point d’orgue de sa stratégie de conquête : un meeting au mois de juin.
Autour de lui, on s’organise. Force républicaine, lancée il y a tout juste un mois en marge de l’UMP, compte désormais 5.000 adhérents. "Notre organisation va être décentralisée : dans chaque département, Force Républicaine aura son antenne locale. Ses objectifs vont être revus: il s'agit d'attirer tous les Français qui ne se reconnaissent pas dans les structures actuelles et qui veulent contribuer à redresser le pays", expliquait François Fillon lors de son lancement. Bientôt, un nouveau site internet verra le jour, tout comme des groupes de réflexion, dès le mois de septembre. La petite entreprise Fillon a vocation à se transformer en véritable machine de guerre.