François Fillon, qui effectue sa première visite en Corse depuis son arrivée à Matignon, a affirmé "être à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite". Devant des exploitants du monde agricole, il s'est engagé "à ramener le budget de l'Etat à l'équilibre avant la fin du quinquennat". Sur la Corse, il a estimé que l'île constitue une "priorité pour la République".
"Je suis à la tête d'un Etat qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d'un Etat qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d'un Etat qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans. Ca ne peut pas durer", a martelé le chef du gouvernement, face à de nombreuses demandes d'aides. Il s'est engagé "à ramener le budget de l'Etat à l'équilibre avant la fin du quinquennat". Sinon, a-t-il mis en garde, "on ne pourra rien bâtir de solide ni pour la Corse ni pour aucune autre partie du territoire national".
Un peu plus tôt dans la journée, il a affirmé que "la Corse est une priorité pour la République". Le Premier ministre est sur l'Ile de Beauté ce vendredi pour son premier déplacement en Corse depuis son arrivée à Matignon. "Il y a eu longtemps un malaise entre la République et la Corse", a-t-il expliqué. "La Corse a fait une sorte de déprime, elle a eu le sentiment d'être abandonnée par la République à tort ou à raison", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a entamé sa journée par une rencontre à la mairie de Calvi avec des élus et des personnalités du monde culturel, sur le thème de la culture corse. Après sa rencontre à l'heure du déjeuner avec des agriculteurs et des viticulteurs dans une exploitation viticole, il est arrivé à Ajaccio où est notamment prévue une rencontre avec des représentants des groupes qui composent l'Assemblée de Corse, dont les indépendantistes.
A quelques heures de sa visite, deux attentats ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi. Le premier a touché le Trésor public de l'Ile-Rousse et le second une voiture de gendarme à Corte. Il n'y a pas de blessé et les dégâts ont été légers. Les deux attentats n'ont été ni signés, ni revendiqués.