A trois jours du second tour des élections départementales, François Fillon a répondu jeudi aux questions de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1, et s'est notamment attaqué au programme du FN. "Voter pour le Front national, c'est sacrifier l'avenir de la jeunesse française", a martelé l'ancien Premier ministre. "Le Front national veut remettre la retraite à 60 ans, c'est à dire faire exploser les charges sociales. Il veut augmenter le smic" et "augmenter la dépense publique", a énuméré François Fillon. "Le Front national veut le maintien des 35 heures. C'est très intéressant, il y a deux partis en France qui défendent les 35 heures, c'est le Parti socialiste et le Front national", a-t-il ironisé.
"Le programme de Madame Le Pen, c'est exactement le même que celui de Syriza en Grèce, qui est en train de conduire la Grèce à une catastrophe", a ajouté François Fillon. Pour lui, "l'extrême droite égale l'extrême gauche. Ce sont des populistes qui proposent des solutions qui n'existent pas".
Alors que le chômage est reparti à la hausse en février, François Fillon a attribué ces mauvais chiffres à la politique de l'exécutif. "On attend tous les mois la baisse du chômage, alors qu'on sait tous que le chômage ne baissera pas de façon significative tant qu'on n'aura pas changé radicalement de politique", a-t-il affirmé.
UMP : le climat est "beaucoup plus détendu". Nicolas Sarkozy a-t-il réussi à ramener la paix dans sa famille politique ? François Fillon a salué "un climat au sein de l'UMP qui est beaucoup plus détendu et beaucoup plus normal que ce que nous avons connu ces deux dernières années". "Je m'en réjouis. Mais on y participe tous", a-t-il ajouté.
Crash : les politiques "doivent faire preuve d'une très grande pudeur". Interrogé sur la présence de François Hollande, mercredi, sur les lieux du crash mortel de l'A320, François Fillon a estimé que "le gouvernement fait son devoir". "Simplement, dans ces circonstances, les responsables politiques doivent faire preuve d'une très grande pudeur, d'une très grande réserve", a-t-il averti. "Il faut juste que les hommes politiques restent un petit peu en retrait, c'est une façon de montrer leur considération vis-à-vis des victimes et des familles".
>> L'interview en intégralité :
>> LIRE AUSSI - Départementales : la droite donnée gagnante, le FN perce