Fillon : "les otages éliminés froidement"

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avec agences , modifié à

La France a confirmé l'implication d'Aqmi dans l'enlèvement des Français lundi, au Niger.

François Fillon a apporté des précisions lundi sur les circonstances de l'assassinat des deux otages français, enlevés samedi au Niger. Ils ont été "éliminés froidement" dans le Sahel par leurs ravisseurs, certainement des membres de l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré le Premier ministre lors de ses voeux à la presse.

Répondant à une question sur les auteurs de l'enlèvement, François Fillon a estimé qu'il s'agissait, selon les éléments d'information dont il dispose, "d'une commande d'Aqmi exécutée par des gens très divers, une douzaine de 'types'". Une information confirmée par le ministre de la Défense. Alain Juppé a effectivement assuré, lundi, à Niamey avoir "absolument" la confirmation de l'implication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans l'enlèvement au Niger de deux jeunes Français tués samedi.

L'assaut final a eu lieu en territoire malien

François Fillon a ajouté, de son côté, que l'assaut final contre les ravisseurs avait eu lieu au Mali, et avait été mené uniquement par les militaires français. Les ravisseurs avaient en effet franchi la frontière, ce que n'ont pas fait les forces nigériennes, a-t-il expliqué.

Le Premier ministre s'est montré relativement pessimiste quant au sort des autres otages français enlevés précédemment au Niger. "Toute opération dans l'état actuel des choses semble très, très difficile", a-t-il dit. Il a en revanche bon espoir d'une prochaine libération des journalistes français, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, détenus en Afghanistan depuis plus d'un an. "Je pense qu'il ne peut y avoir qu'une issue favorable", a-t-il dit. "Les discussions sont très avancées" pour obtenir leur libération, a-t-il ajouté.

Appel à la vigilance pour les Français sur place

Les deux jeunes Français ont été enlevés vendredi soir à Niamey et tués le lendemain lors d'un assaut des forces françaises en territoire malien contre les ravisseurs. Alain Juppé a indiqué avoir demandé "des mesures complémentaires" de sécurité à Niamey, notamment pour les ressortissants français.