L'ancien Premier ministre français François Fillon a confirmé implicitement jeudi ses ambitions pour la présidence de l'UMP, principal parti de droite, prévenant son rival Jean-François Copé que la place ne lui revenait pas de droit.
Les deux hommes devraient se disputer à l'automne, dans un scrutin interne, la direction du parti fondé en 2002, après les élections législatives de juin où les sondages lui annoncent un probable retour dans l'opposition après dix ans au pouvoir.
"Jean-François Copé est secrétaire général de l'UMP, il fait parfaitement son travail, mais il ne peut pas prétendre être le leader de cette formation politique sans qu'il y ait eu un débat démocratique, sans que les militants se soient prononcés", a dit sur RTL François Fillon, qui fut Premier ministre pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Prié de dire s'il était candidat, il n'a pas répondu directement mais a déclaré : "personne ne peut imaginer que je ne participe pas de façon active à ce débat démocratique". Il a nié toute agressivité, expliquant que la rivalité se solderait selon les procédures internes à l'UMP. "J'entends parler de guerre de chefs, il n'y a pas de guerre, ce n'est jamais mon vocabulaire".