Fillon réclame l'union de la majorité

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Corentin Bainier avec agences , modifié à
Il se dit "proche" des idées centristes mais exhorte ces derniers à ne pas faire cavalier seul.

Le spectre de la division inquiète de plus en plus à l’UMP. Les déclarations de François Fillon, vendredi après-midi, en témoignent. En marge d’un déplacement à Vitré en Ille-et-Vilaine, le Premier ministre a réagi à la décision de Jean-Louis Borloo de quitter le parti majoritaire : "je dis à Jean-Louis Borloo et aux radicaux qui veulent le suivre, aux centristes qui hésitent, que je me reconnais moi aussi dans plusieurs des valeurs qu'ils défendent mais que personne n'a intérêt à découper la majorité en tranches". Une façon d’acter la divergence d’opinion des centristes de la majorité. Tout en soulignant que celle-ci ne doit pas conduire à l’éclatement du parti.

L’unité de l’UMP n’est pas option

Car pour le Premier ministre, la division cr ’est risquer la défaite en 2012. Il a ainsi tenu à rappeler que "les divisions d'hier nous ont épuisés, meurtris, éloignés de nos électeurs qui n'en pouvaient plus des déchirements de la droite et du centre". Et il a martelé : "le nombre de nos adversaires nous interdit de multiplier les candidatures aux présidentielles. L'unité, ça n'est pas une option parmi d'autres, c'est une nécessité vitale".

Alors que Jean-Louis Borloo s’est dit "prêt", jeudi, à être candidat en 2012, François Fillon y voit un risque d’affaiblissement de la majorité : or pour lui, "ce n'est pas en affaiblissant l'UMP que nous gagnerons ensemble". La solution pour le Premier ministre, c’est donc de trouver un moyen que les "sensibilités radicales et centristes vivent, accompagnent, s'épanouissent au sein de la majorité présidentielle".