Cette semaine est placée sous le signe de la rigueur, comme l’a répété François Fillon depuis Marseille, lors de l’université d’été de l’UMP. Mais le Premier ministre va devoir batailler sur deux fronts pour défendre ses projets : empêcher sa majorité de détricoter ses mesures d’austérité et convaincre le PS d’adopter sa "règle d’or".
Des mesures discutables, mais pas l’enveloppe globale
Le gouvernement et l’Elysée avaient à peine dévoilé leur plan de rigueur que les députés UMP ont commencé à en contesté plusieurs mesures. La normalisation de la taxe sur les parcs d’attraction a ainsi très rapidement été trappée, notamment suite à l’insistance de Jean-Pierre Raffarin. Désormais, les députés s’attaquent à la taxation des plus-values immobilières sur les résidences secondaire.
Face à cette contestation, le Premier ministre a prévenu : les mesures peuvent être modifiées, mais le montant des économies à réaliser doit rester inchangé. "Le gouvernement est ouvert aux critiques et aux amendements à condition qu'ils ne mettent en cause ni le volume des efforts, ni leur équilibre", a-t-il martelé.
Le PS réinvitée à voter la "règle d’or"
François Fillon s’est ensuite adressé à l’opposition, pour l’inciter à nouveau à voter la "règle d’or". "Les contradictions du Parti socialiste sur les modalités de réduction de nos déficits doivent être prises très au sérieux par les Français car tout relâchement budgétaire et toute promesse inconsidérée replongeraient notre pays dans la crise", a-t-il déclaré.
Côté PS, on répète que le gouvernement aurait dû s’appliquer lui-même cette règle qui, par ailleurs, existe déjà au niveau européen depuis le traité de Maastricht en 1993.
"Que l'appel à la responsabilité, il se l'applique à lui-même, qu'il remette en cause les choix de politiques budgétaires et le laxisme fiscal marque de fabrique de sa politique depuis quatre ans!", a ainsi dénoncé le porte-parole Benoit Hamon. François Hollande et Ségolène Royal ont, en revanche, déclaré ne pas exclure le principe d'une "règle d'or", mais en dehors de l’actuel contexte pré-électoral.