Fillon "renonce à la présidence de l'UMP"

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RESUME - Il menace toutefois de saisir la justice pour contester l'élection de Jean-François Copé.

# L'essentiel :

  Fillon menace de saisir la justice pour contester l'élection de Copé à la tête de l'UMP au nom du refus du "mensonge".

  Le camp Copé juge le rebondissement "ridicule" et se dit prêt à une saisine de la commission des recours.

Selon les fillonistes, la Nouvelle Calédonie, Wallis et Futuna, Mayotte, oubliées, apportent l'équivalent de 26 voix d'avance à François Fillon.

Alain Juppé s'est dit "prêt" à une médiation mais pas sans l'accord des deux parties. 

# Les articles à lire :

• Le fait : L'équipe Fillon conteste officiellement
• La réaction : Copé rejette la demande de fillon
• L'origine : Comment Wauquiez a découvert l’erreur
• La suite : Couac à l'UMP : et maintenant ?

# Le live minute par minute :

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21h27. Nicolas Dupont-Aignan accable la droite. Le président de Debout la République (DLR), a jugé mercredi soir que "les dirigeants de l'UMP faisaient honte à la France". "Quand on pense qu'ils gouvernaient le pays il y a six mois, cela fait froid dans le dos", déclare Nicolas Dupont-Aignan dans un communiqué.

20h30. "Rendre public les résultats". Christian Estrosi, membre de l'équipe Fillon, demande à la "Cocoe de rendre publics les résultats fédération par fédération"

20h25 : Copé "prêt à parler" avec Fillon. Invité de France 2, le député-maire de Meaux a qu'il ne pouvait "pas imaginer" que François Fillon saisisse la justice ordinaire pour contester les résultats, ce que l'ancien Premier ministre a laissé entendre au même moment sur TF1." C'est pour ça que je dis que je suis prêt bien sûr à parler avec lui", a-t-il assuré.

Invité de TF1 pour expliquer le revirement de mercredi, François Fillon a déclaré qu’il n’agissait pas pour lui, mais pour "l’honneur de [son] parti. La présidence de l’UMP ne peut reposer sur un oubli. (…) Quand j’ai découvert cette situation, j’ai immédiatement appelé le président de la Cocoe, qui a reconnu son erreur." Et de conclure : "je ne revendique rien. Je renonce à la présidence de l'UMP".

19h45 : Lionel Tardy est député de la 2ème circonscription de la Haute-Savoie

19h35. Rendez-vous à la télé. François Fillon sera ce soir au 20h de TF1, pendant que Jean-François Copé sera l'invité de France 2.

19h25 : L'appel des 134. Quelque 134 parlementaires et ex-ministres UMP pro-Fillon se sont adressé à l'ancien président fondateur de l'UMP Alain Juppé. "Nous, députés et sénateurs de l'UMP", mais aussi députés européens et ex-ministres, "appelons Alain Juppé à organiser à la tête de l'UMP une direction collégiale pour sortir notre mouvement de la situation dans laquelle il se trouve", ont-ils déclaré dans un communiqué, signé notamment par Jean Leonetti, François Baroin, Eric Woerth, Philippe Goujon, Jérôme Chartier et Marie-Luce Penchard.

19h05 : "la rancœur des perdants". Confronté à l’acte II du psychodrame de l’UMP toute la journée de mercredi, Jean-François Copé a pris la parole dans la soirée, depuis le siège du parti. "En tant que président de l’UMP, je suis garant de l’unité et de nos statuts. Des résultats ont été proclamés lundi soir, et personne n’a alors émis la moindre réclamation. Mardi, Fillon a pris acte de ces résultats et dit qu’il ne déposerait pas de recours", a-t-il déclaré, avant d’assimiler la tactique des fillonistes à un "épisode politique fruit de la rancœur des perdants." J'appelle Fillon et surtout ceux qui le conseillent à retrouver le sens de la responsabilité "

17h56. Un appel à Nicolas Sarkozy? Le député UMP Gérald Darmanin, proche de Xavier Bertrand, a regretté mercredi "le dramatique spectacle offert par certains dirigeants" de l'UMP et en a appelé à la commission des Sages du parti et à l'ancien chef d’État, "dont la parole doit permettre l'apaisement et la prise en compte du seul intérêt général de notre mouvement".

17h50. Juppé n'emballe pas tout le monde. "Si nous donnons la direction du parti à Alain Juppé, alors pourquoi avoir fait des élections?". Roger Karoutchi, ex-directeur de campagne de Jean-François Copé, conteste la légitimité de l'ancien Premier ministre du président Chirac.

17h39. Quid de la commission de recours? Le journaliste de France TV, Bastien Hugues, illustre la composition de la commission nationale des recours, habilitée à trancher en cas de litige électoral à l'UMP. On voit bien que les copéistes sont majoritaires, ce qui peut expliquer, en partie, les réticences du camp Fillon à la saisir. Pour Jean-François Copé toutefois, c'est par peur que l'on découvre des irrégularités commises chez les pro-Fillon que l'ancien Premier ministre hésite à la saisir.

>> A LIRE AUSSI : Couac à l'UMP : et maintenant ?

17h30. Outre le PS et les humoristes, une grande partie de la toile s'amuse du psychodrame...

17h25. Le site Humour de droite anticipe la décision d'Alain Juppé et ironise...

17h20. Le député PS Pouria Amirshahi raille l'UMP depuis l'Assemblée, faisant remarquer que le moment "choisi" pour ce psychodrame est plutôt malvenu.

17h03. Le Pen se frotte les mains. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a jugé mercredi qu'avec la relance des hostilités entre François Fillon et Jean-François Copé pour conquérir la tête de l'UMP, ce parti était "beaucoup trop fragilisé" pour être "une opposition crédible aux socialistes". "L'UMP n'est définitivement plus une opposition crédible aux socialistes, il est beaucoup trop fragilisé et peut-être même déjà mort", a lancé la leader frontiste, interrogée par l'AFP en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg, où elle siège en tant qu'eurodéputée. "L'issue de ce psychodrame m'est complètement égale. D'ores et déjà, le mouvement est durablement scindé, fracturé", a-t-elle analysé.

17h02. Le "troisième homme" réfléchit. Alain Juppé a déclaré mercredi "avoir besoin de réfléchir" à la demande que lui a faite François Fillon d'assurer l'intérim à la tête de l'UMP le temps de sortir le parti de "l'impasse" dans laquelle il est plongé. "Je suis un homme de réflexion pas d'implusion. J'ai besoin de réfléchir", a dit l'ancien Premier ministre à BFMTV qui l'interrogeait sur ce point.

16h51. Une menace de scission. D'après le JDD et plusieurs autres informations de presse, une centaine de député fillonistes menace d'une scission si Juppé ne prend pas les rênes du parti. Les soutiens de l'ancien Premier ministre refuse de passer par la commission des recours à cause de sa composition. Le président de la commission est en effet le copéiste Yannick Paternotte. De plus, un membre de la Cocoe doit siéger dans cette commission. Et selon les statuts, il s'agit d'Isabelle Vasseur, également copéiste, détaille le JDD. Enfin, un représentant de chaque camp doit siéger dans cette instance, qui compte neuf membres. Les fillonistes redoutent d'être en minorité.

16h50. La colère de Henri Guaino. Il ne s'en remet pas et a crié sa colère contre l'équipe Fillon, dans les couloirs de l'Assemblée. "Les résultats ont été proclamés, il y a un président. Pour ceux qui ne veulent pas les respecter, la porte est ouverte", s'est-il écrié. "Il y a des règles en démocratie et ceux qui les contestent ne méritent pas d'être appelés démocrates".

16h40. "Ridicule". Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, soutien de Jean-François Copé, déclare craindre que son parti "tourne au ridicule", devant de nombreux journalistes présents à l'Assemblée.

16h24. Juppé n’est pas contre. Selon les informations du site du Journal du Dimanche, Alain Juppé aurait accepté la proposition formulée par François Fillon. Ce dernier souhaite que le maire de Bordeaux assure "de façon transitoire" la direction du parti "afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse". Alain Juppé devrait s'exprimer à 18h.

16h15 : La mémoire selon Raffarin. L'ancien Premier ministre, qui a soutenu Jean-François Copé pendant la campagne interne, n'apprécie pas l'attitude de François Fillon et le dit sur Twitter :

16h10 : Olivier Dussopt, député socialiste de l'Ardèche, ancien porte-parole de Martine Aubry, manie l'ironie :

16h05 : "ça devient un peu pénible". Michèle Tabarot, membre du ticket Copé, a elle aussi été interpelée sur la réaction des fillonistes. "Je trouve que revenir 2 jours après avec des sois disant résultats ça devient un peu pénible de la part de certains amis de Mr Fillon. Je pense que Monsieur Fillon devrait les appeler au calme, au respect du vote. Et s’ils ont des recours à faire qu’ils le fassent mais sincèrement c’est donner une image catastrophique de notre famille politique", a-t-elle jugé.

15h55 : "Il faut une direction neutre". L'ancien ministre Benoît Apparu, un proche d’Alain Juppé qui a soutenu François Fillon, tape du poing sur la table : "Il faut faire cesser cette guéguerre d'un camp contre l'autre. Les militants et les Français ont ras-le-bol du spectacle pitoyable depuis 72 heures (…) Ce n'est pas la Cocoe qui peut le faire, elle est quelque peu discréditée. Il faut une direction neutre pour tout remettre à plat et proclamer le vrai vainqueur, cela peut être avec Alain Juppé ou les anciens Premiers ministres", a-t-il jugé.

15h50 : Le Lab a diffusé l'appel au secours lancé par François Fillon à Alain Juppé

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15h45 : Copé menace. Après avoir regretté la prise de position de l’équipe Fillon, Jean-François Copé s’est dit prêt à une saisine de la commission des recours du parti, laissant entendre que celle-ci mettrait au jour des irrégularités dans le camp adverse. "Il y a une commission des recours, on ira à la commission des recours s'il le faut, comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice!", a-t-il lâché dans les couloirs de l'Assemblée.
Voir sa réaction en vidéo :

15h40 : Comment marche un recours? Selon les statuts de l'UMP ci-dessous, c'est à la commission des recours de statuer en dernier ressort, et non la Cocoe.

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15h33 : "C’est incompréhensible". Sébastien Huygues, membre de l’équipe Copé, a réagi au micro d’i>Télé à cette contre-offensive des fillonistes. "Ils ont accepté le résultat prononcé par le président de la Cocoe, c’est incompréhensible, mais ils ont toujours la possibilité de saisir la commission des recours", a-t-il déclaré, avant de se faire plus menaçant. "On mettra alors tous les problèmes sur la table, y compris les irrégularités importantes que l’on a constatées dans les Alpes-Maritimes", une fédération largement acquise à François Fillon.

, assure son président à l'AFP. "Nous avons rendu les résultats publics lundi soir. C'était une décision de la Cocoe et les deux parties étaient parfaitement au courant (...). Dorénavant, toute contestation doit être adressée, le cas échéant, à la commission des recours", a-t-il expliqué.

>> A LIRE : c'est quoi la Cocoe ?

15h27 : Ivan Valério, journaliste au Lab d'Europe 1, est présent à l'Assemblée nationale.

15h20. "Un coup de théâtre". Interrogé à l’Assemblée nationale, Bruno Le Maire a estimé que "c'est un coup de théâtre mais j'appelle chacun à la raison et au sens des responsabilités". "Je respecte le résultat qui a été proclamé par une instance autonome (...) et surtout j'appelle à prendre conscience de nos responsabilités (...). On a peut être autre chose de mieux à faire que de nous diviser et compter 10 voix par ici, 10 voix par là", a déclaré le député de l'Eure.

15h15 : Eric Ciotti précise ses calculs. Le directeur de campagne de François Fillon a détaillé le manque que représentaient les trois fédérations oubliées. "Les résultats de ces trois fédérations étaient les suivants: Nouvelle Calédonie 535 voix à Jean-François Copé, 643 voix à François Fillon. Wallis et Futuna 14 Copé, 3 à Fillon. Mayotte 41 à Copé et 68 à Fillon. Leur réintégration conduit donc à 88.004 pour François Fillon, et Jean-François Copé 87.978", a-t-il assuré. Soit 26 voix d'avance pour François Fillon.

15h10 : Christian Estrosi, lieutenant de Fillon, réagit sur Twitter :

"Tout cela n'est pas sérieux, pas raisonnable. Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble", a-t-il déclaré devant la presse dans les couloirs de l'Assemblée nationale

14h50. Fillon demande le recours de Juppé. L’ancien Premier ministre a demandé au président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti "afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse", dans un communiqué publié mercredi.

>> A LIRE AUSSI : Juppé, le troisième homme?

14h45. Le camp de François Fillon revendique la victoire. Eric Ciotti, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez ont annoncé mercredi que trois fédérations d'Outre-mer ont été oubliées et que leur réintégration donne leur champion vainqueur. La demande a officiellement été formulée auprès de la commission électorale interne (Cocoe).