François Fillon a réuni mercredi à Matignon les députés et les sénateurs de la majorité. Officiellement, il s’agissait d’une réunion "classique" à la veille des vacances parlementaires. La presse n’a cependant été prévenue que quelques heures auparavant de cette intervention marquée par un discours sans concession dans l’affaire Woerth-Bettencourt.
Il monte en première ligne
Oublié le huis-clos d’une réunion similaire à l’Elysée la semaine dernière. Encadré par les ténors de l’UMP, face aux caméras, François Fillon est monté en première ligne pour défendre son ministre du Travail. Occupant un espace laissé libre par Nicolas Sarkozy qui ne s’est toujours pas exprimé solennellement sur le dossier.
"Je défends l’honneur d’Eric Woerth, comme je défendrais le vôtre si vous étiez brutalement la proie d’une vindicte sans preuve", a lancé le Premier ministre, déclenchant des applaudissements nourris. Ce discours "nous a tous rassurés, ça nous a fait du bien", a confié à la sortie la députée Jacqueline Irlès, au micro d’Europe 1.
Fillon sans doute moins exposé
"Les affaires abîment beaucoup moins [François Fillon] que le président", confirme un haut responsable de l’UMP. Dans le dernier sondage BVA diffusé mardi, Nicolas Sarkozy est devenu le président le plus impopulaire depuis 30 ans perdant trois points à 33% de bonnes opinions. François Fillon n'a lui perdu qu’un point, à 49% d’opinions favorables.
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