N’en déplaise aux sarkozystes sceptiques, François Fillon semble bel et bien déterminé à aller au bout de sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Il l’a martelé jeudi soir, lors de l’émission Des paroles et des actes, sur France 2. Et si Nicolas Sarkozy revient, alors "il y aura un débat [et] les Français choisiront". De son côté, l’ancien président se prépare lui aussi.
>> Pour Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, il est "fini le temps où les amis de Sarkozy alimentaient la légende de l’homme heureux qui avait changé de vie. Désormais, la consigne c’est : ‘faites du bruit’."
Les Amis de Sarkozy montent en puissance. Pas question de laisser son ancien "collaborateur" tracer sa route tranquillement. Alors l’ancien président a passé la consigne à ses proches : "préparez-moi le terrain !" L’association des Amis de Nicolas Sarkozy serait-elle en passe de devenir un mouvement politique ? "Nous sommes une armée qui va se lever", s’emporte l’un de ses membres, qui raconte la "flambée" des adhésions. Et dévoile aussi une rencontre avant l’été entre une quinzaine d’élus et Nicolas Sarkozy, ainsi que la création d'antennes locales.
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Le moment est trouvé. L’hyperactif Nicolas Sarkozy trépigne dans ses bureaux de la rue Miromesnil, à Paris, mais réussit pour le moment à conserver le silence. Il se tient au courant des affaires du pays, reçoit à tour de bras, consulte, passe des coups de téléphone aux fillonistes pour les rappeler à l’ordre.... Bref, il se prépare.
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Quand doit-il sortir de sa réserve ? Son entourage a déjà tranché : le bon moment, c’est juste après les élections européennes de 2014. Pourquoi ? Car tous les spécialistes de l’opinion pronostiquent un Front national très haut. Or, "le seul homme politique à avoir réussi à faire baisser le FN, c'est Nicolas Sarkozy", assure Brice Hortefeux, son porte-parole non officiel.
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Fillon doute de Sarkozy, et vice versa. L’UMP s’est mis d’accord sur de nouveaux statuts, une primaire sera organisée en 2016 pour désigner son candidat à la présidentielle de l'année suivante, Fillon est déterminé, Sarkozy aussi, tous les ingrédients semblent réunis pour que le match ait lieu. L’un est sur le ring en train de s’étirer, quand l’autre s’échauffe encore dans le vestiaire. Mais les belligérants hésitent encore à lâcher leurs coups. Nicolas Sarkozy est convaincu que François Fillon finira par jeter l’éponge. François Fillon est persuadé que Nicolas Sarkozy ne pourra pas revenir. Leur façon à eux de faire comprendre qu’ils redoutent l’impact.