C'est officiel. L'ancien Premier ministre François Fillon a annoncé samedi soir qu'il était "candidat à la présidence de l'UMP" sur son compte Twitter.
"Mon devoir est de rassembler toutes les familles de la droite et du centre", a écrit l'ex-Premier ministre sur son compte. "Je suis candidat à la présidence de l'UMP !" a-t-il conclu en renvoyant à une interview à paraître dans le Journal du Dimanche.
Mon devoir est de rassembler toutes les familles de la droite et du centre. Je suis candidat à la présidence de l'UMP ! #Fillon ITW @leJDD— François Fillon (@FrancoisFillon) Juin 30, 2012
Dans cet entretien, François Fillon "estime qu’il est de [son] devoir de tout mettre en œuvre pour rassembler toutes les familles de la droite et du centre. À la fois pour s’opposer à une politique inconséquente, à contresens de l’Histoire, et ensuite, simultanément, pour préparer la reconquête, sans attendre". Et l'ancien Premier ministre de conclure : "je suis donc candidat à la présidence de l’UMP".
Dans cette bataille pour la présidence du premier parti de l'opposition, il affrontera Jean-François Copé, actuel secrétaire général du parti. De nombreuses figures de l'UMP ont d'ores et déjà choisi leur favori. L'ancien Premier ministre a reçu de nombreux soutiens ces dernières semaines.
Les fillonistes ont donné la charge
Le 20 juin, Valérie Pécresse a fait part de son ralliement à l'ancien chef du gouvernement au Figaro. Il est "le meilleur pour nous faire gagner en 2017" et il possède "une légitimité d’homme d’Etat", a argué l’ex-ministre de la Recherche.
Quelques jours plus tard, Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre de l’Ecologie, s’en est directement prise à Jean-François Copé. "Patrick Buisson est, je crois, conseiller de l'UMP. Je voudrais entendre Jean-François Copé sur le sujet. (...) On a besoin de savoir si la ligne Copé, c'est la ligne Buisson", a-t-elle attaqué le 27 juin sur Europe 1.
Enfin, le chef de file de la "Droite sociale", Laurent Wauquiez a tout simplement demandé à Jean-François Copé de ne pas se présenter. "Dans la période dure qui nous attend, on ne peut pas se permettre le luxe d'affrontements stériles. (...)", a lancé le maire du Puy en Velay le 28 juin dans les colonnes du Figaro. "Je souhaite le rassemblement le plus large possible autour de François Fillon, rassemblement dans lequel Jean-François Copé, avec ses qualités et son dynamisme, a toute sa place".
D'autres prétendants ?
Ce duel à couteaux tirés pourrait néanmoins se transformer en bataille rangée. D'autres membres de l'UMP pourraient en effet entrer en lice. L'ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, ne cesse d'alimenter les rumeurs sur son éventuelle candidature. Plusieurs proches de l'actuel maire de Bordeaux affirment qu'il ne s'agit que d'une question de jours. "La forme et l'heure ne sont pas arrêtées, le principe oui", assure en effet un fidèle du maire de Bordeaux cité par le Figaro.
Le dernier mot appartiendra cependant aux militants de l'UMP lors du Congrès de l'UMP, en novembre prochain.