François Fillon, interrogé vendredi sur des accusations d'Anne Lauvergeon visant Nicolas Sarkozy, s'en est pris à l'ex-patronne d'Areva, qui était "en faveur" de l'action du gouvernement "jusqu'à ce que qu'elle ait bien fini de négocier sa prime de départ".
Invité de France Inter, François Fillon était interrogé par un auditeur sur les relations du chef de l'Etat pendant le quinquennat avec ses "amis" du Fouquet's voire l'idée qu'il se représentait pour "échapper à la justice". "C'est le degré zéro de la politique", a répondu le Premier ministre, "il n'y a aucune affaire judiciaire qui concerne le président de la République, aucune! (...) Oui, j'en suis absolument sûr", a-t-il insisté alors qu'un journaliste le relançait. "Il est mis en cause par des observateurs, par certains médias, il n'est pas mis en cause par la justice".
A propos d'Anne Lauvergeon, cité par l'auditeur comme ayant dénoncé le bilan d'un Nicolas Sarkozy prétendument au service d'"intérêts privés", il a estimé qu'elle n'était "peut-être pas le meilleur témoin du bilan du président de la République". "Après sa prime de départ, elle est devenue agressiv", a-t-il dit.