Radical, Dominique de Villepin n'a pas mâché ses mots, vendredi sur Europe1. "La perte du triple A, c'est l'échec de la politique gouvernementale, mais pas de la France", a-t-il assuré. Et d'ajouter: " C'est la sanction d'une politique". Pour le candidat à l'élection présidentielle, le responsable est tout trouvé : "le président de la République a su gérer la crise mais n'a pas su l'anticiper".
Une solution en trois étapes
Refusant d’évoquer les problèmes, l’ancien Premier ministre a mis en avant des solutions en "trois étapes". A savoir : "protéger les fonds propres des PME, lancer un plan de rigueur sérieux et crédible et soutenir la croissance". Si Dominique de Villepin a toutefois reconnu qu’il "était difficile de faire un vrai plan de rigueur à quelques mois d’une élection", il a déclaré "que le gouvernement avait intérêt à en faire davantage".
En outre, le candidat à la présidentielle a suggéré qu'il fallait "des bons outils pour retrouver le chemin de la croissance". Pour cela, selon l'ancien Premier ministre, il faut " voter la TVA sociale et baisser, dans les prochains mois, le coût du travail". Et d’ajouter : "il faut aller plus loin dans la politique d’innovation et de recherche".
Le fossé se creuse
Selon Dominique de Villepin, : "le fossé se creuse entre l'Allemagne et la France", entre "les pays de nord exigeants et ceux du sud, laxistes". L’ancien Premier ministre a en outre ajouté que "l'union nationale n'était pas un remède miracle".
"On se bat pour les signatures"
Réaffirmant sa participation à l’élection présidentielle, Dominique de Villepin "se bat" pour les 500 signatures, soulignant qu’il faut "un président pour tous les Français". Au sujet des autres concurrents, il a déclaré que "Nicolas Sarkozy manquait de crédibilité et que François Hollande devait choisit qui il était"..