L'INFO. Le Front National n'a "rien à se reprocher". Quelques heures après la publication d'une enquête de Libération sur le financement des campagnes du FN, Marine Le Pen a estimé, jeudi, que la justice ne cherchait pas la "vérité" mais à "démontrer que le FN serait comme les autres partis". Elle a également annoncé son intention de porter plainte contre le quotidien.
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"Le Front National n'a jamais touché la moindre rétrocommission". "La justice pose des questions, ça peut être légitime. Mais j'ai de plus en plus le sentiment, avec cette espèce de diffusion de suspicions dans la presse, que cette justice ne cherche pas la vérité, qu'elle cherche à démontrer que le Front National serait comme les autres partis politiques, et que donc on chercherait des rétrocommissions. Pas de bol, le Front National n'a jamais touché la moindre rétrocommission et il existe depuis 40 ans. Par conséquent, je n'ai aucune inquiétude", a déclaré la présidente du FN sur LCI et Radio Classique.
Des kits de campagne au cœur de l'enquête. Alors que Frédéric Chatillon, le patron de la société Riwal, principal prestataire de service du FN pour ces campagnes, a récemment été mis en examen dans le cadre de cette enquête, Libé s'interroge notamment sur l'existence de rétrocommissions entre Riwal et "les caisses du FN". Un proche de Frédéric Chatillon affirme au quotidien que celui-ci réalise entre 40% et 50% de marge sur les kits de campagne au coeur de l'enquête, qui sont vendus aux candidats FN et que ceux-ci se font rembourser par le financement public.
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Pour Marine Le Pen, "le problème de fond est que les banques, toutes les banques, refusent de prêter de l'argent pour financer les campagnes électorales". Ce qui explique pourquoi le FN a contracté un prêt de 9 millions d'euros auprès de la banque russe First Cezch Russian Bank (FCRB). Mediapart assure de son côté que le montant serait plus proche des 40 millions d'euros, ce qu'a une nouvelle fois démenti Marine Le Pen.